Bernoulli, Nicolaus I an Scheuchzer, Johannes (1720.01.24)

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Autor Bernoulli, Nicolaus I, 1687-1759
Empfänger Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Ort Basel
Datum 1720.01.24
Briefwechsel Bernoulli, Nicolaus I (1687-1759)
Signatur ZB Zürich. SIGN: Ms H 321a, Nr. 84 pp. 255-256
Fussnote Auf p. 256 kleinerer Textverlust durch Papierschaden am unteren Rand des Blattes. Die fehlenden Textteile wurden aus dem Entwurf (fo. 50a verso) ergänzt.



File icon.gif À Bâle ce 24.e Janv. 1720.

Monsieur et trés cher Ami.

Grazie infinite per la Vostra paglia![1] mais serieusement je Vous rends mille graces pour le beau present dont Vous me regalés;[2] je voudrois étre Botanicien pour en pouvoir connoitre la juste valeur, neanmoins tout ignorant que je suis dans ce genre d'etude je connois parfaitement la grandeur de l'obligation que je Vous ai, c'est pourquoi en attendant que les connoisseurs Vous fassent jouir des fruits de Vos travaux en rendant à Vôtre Agrostographie les justes eloges qu'elle merite, je Vous offre de ma part la sincere reconnoissance d'un coeur qui Vous est pour toujours entierement devoüé. Mon Oncle[3], qui Vous salue treshumblement, est obligé faute de loisir de differer la reponse et les remerciments, qu'il Vous doit, jusqu'à l'ordinaire prochain.[4] J'ai vû dans la lettre que Vous lui avés écrite,[5] que Vous croyés Mr. l'Abbé Bignon mort, nous avons été dans la même opinion, mais cela a été une erreur de la Gazette,[6] on dit dans nôtre Gazette la semaine passée, que Mr. l'Abbé Bignon avoit vendu une de ses charges, et même dans cette d'aujourdhui on dit, qu'il a acheté pour la Bibliotheque du Roi les Manuscripts de Baluze,[7] donc il n'est pas mort, c'est ce que nous concluons aussi par une Lettre de Mr. Varignon,[8] qui ne fait pas la moindre mention d'une mort si remarquable.

Je suis faché de ce que Vous avés gagné un rhume à la Bibliotheque, j'en ai aussi un petit, mais qui n'est pas si terrible comme le Vôtre, Dieu veuille que cela soit le plus grand et le dernier de tous les maux que Vous trouvés à la Bibliotheque, et que Vous soyés recompensé pour Vos travaux selon Vos merites File icon.gif aussitôt que le rhume Vous aura quitté. C'est donc le Jesuite Sonneberg[9] qui a entamé la querelle Allemande du spiritus albus[10] sous le nom du Chanoine Fischman? en quelle maniere a-t-il pû se transformer si miraculeusement premierement en Fischman, et ensuite (comme Vous dites) en Crauer?[11] mais ce qui me surprend le plus est, que Vous Vous étes metamorphosé si subitement; Vous aviés dit dans Vôtre derniere lettre,[12] que Vous y perdriés certainement la patience, et maintenant Vous commencés à combattre cette terrible bête, pourquoi ne laissés Vous pas ce soin à Vos Orthodoxes, similes amant labra lactucas?[13] mais je m'imagine que Vous avés dessein de Vous divertir un peu, si un jour Vous me pouvés donner part à ces divertissements, en m'envoyant la copie des lettre écrites de part et d'autre, ridebo. Avant que de finir je prends la liberté de Vous prier d'une chose; Vous Vous souviendrés, qu'étant encore en Italie, j'ai envoyé deux paquets à Mr. Israel Noutlin[14], dont l'un est adressé à Vous et l'autre à Mr. le Prof. Stehelin,[15] et dans les quels il y a les Adversaria Morgagni[16] pour Vous et pour mon Oncle,[17] il y a long temps que ces livres doivent étre arrivés à Coire, et j'ai écrit deux ou trois fois à Mr. Noutlin sans avoir une reponse;[18] Ayés la bonté, s'il Vous plait, de Vous informer chés Mr. Noutlin par le premier ordinaire par un de Vos correspondants à Coire de ce que sont devenu ces livres. Je suis avec un trés parfait attachement, Monsieur et trés cher Ami Vôtre tréshumble et trés-obeissant Serviteur NBernoulli.

P. S. Puisque j'ai fait mention de Mr. le Prof. Stehelin, il faut que je Vous dise, que j'ai oublié dans ma derniere lettre de Vous dire, que Mr. Stehelin m'a prié de l'excuser auprés de Vous de ce qu'il a été empeché de Vous remercier pour Vôtre Methodus[19] et de le lire pour Vous en dire son sentim.t par une infinité de distractions, par des maladies qu'ils ont souffertes lui et [sa femme, et par] les affaires du Rectorat[,] dont il [est fort chargé.][20]


Fussnoten

  1. Siehe zu dieser Anspielung die Anmerkung im vorgehenden Brief Scheuchzers von 1720.01.21.
  2. Scheuchzer, Johannes, Agrostographia sive Graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum, iisque affinium historia, Tiguri [Zürich] (H. Bodmer) 1719.
  3. Johann I Bernoulli (1667-1748).
  4. Der Dank erfolgt mit der nächsten Post im Brief von Johann I Bernoulli an Johannes Scheuchzer von 1720.01.31.
  5. Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1720.01.21.
  6. Jean-Paul Bignon starb erst 1743.
  7. Etienne Baluze (1630-1718), französischer Historiker und Kanonist.
  8. Pierre Varignon an Johann I Bernoulli von 1720.01.11.
  9. Josef von Sonnenberg (1675-1723).
  10. Die klassische Alchemie untescheidet mehrere Stufen der Verwandlung. Eine Lösung wird der Schwärzung, einem durch Hitze gesteuerten Vergärungsprozess, ausgesetzt, wonach das Gereinigte in der Lösung als “der Geist der Weisse” (spiritus albus) nach oben steigt.
  11. Sonnenberg hatte Crauers Name als Pseudonym für einen Brief an Johannes Scheuchzer benutzt. Siehe den Brief von Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1720.03.10. Der Brief von Sonnenberg alias Crauer ist anscheinend nicht erhalten.
  12. Johannes Scheuchzer an Nicolaus I Bernoulli von 1720.01.21.
  13. Das Sprichwort gilt ursprünglich einem Esel, der Disteln frisst (vgl. Erasmus, Adagia, 971. - 1.10.71: “Similes amant labra lactucas.“). Sinngemäss entspricht dies dem deutschen Sprichwort “Gleich und gleich gesellt sich gern“.
  14. Bei Noutlin, der als Bote Post beförderte, könnte es sich um den auch als Schreiber von Akten bezeugten Israel Nuttli aus Chur handeln (s. Staatsarchiv Graubünden, Familienarchiv von Salis, CB II 1360 e 01).
  15. Johann Heinrich Stehelin (1668-1721), seit 1711 Prof. der Anatomie und seit 1713 Prof. der Botanik in Basel.
  16. Da Morgagni Nicolaus I Bernoulli Exemplare einer “continuation” seiner Adversaria übergeben hatte (s. Brief von 1719.08.05) handelt es sich wohl um Giovanni Battista Morgagnis Adversaria anatomica quarta, Adversaria anatomica quinta und Adversaria anatomica sexta. Diese Abhandlungen wurden zwischen 1717 und 1719 verfasst und sind mit eigenen auf 1719 datierten Titelblättern sowie mit jeweils eigener Paginierung zusammen mit den bereits 1706 bzw. 1712 erschienen ersten 3 Teilen herausgegeben in: Morgagni, Giovanni Battista, Adversaria anatomica omnia (Quorum tres posteriora nunc primum prodeunt) ... Opus nunc vere absolutum,..., Patavii [Padova] (G. Comino) 1719.
  17. Johann I Bernoulli (1667-1748).
  18. Die Briefe von Nicolaus I Bernoulli an Israel Nuttli sind anscheinend nicht erhalten.
  19. Scheuchzer, Johannes, Operis agrostographici idea seu Graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum, iisque affinium methodus, Tiguri [Zürich] (H. Bodmer) 1719.
  20. Textverlust durch Papierschaden am unteren Blattrand. Die fehlenden Textteile wurden aus dem Enwurf (UB Basel LI a 25 1, fo. 50a verso) ergänzt.


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