Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johann Jakob (1724.12.30)

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Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733
Ort Basel
Datum 1724.12.30
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur ZB Zürich. SIGN: Ms. H 321, pp.87-90
Fussnote Beilage auf p.85 "Extrait d'une lettre de Mr. Wolf Prof. à Marpourg du 9. Novemb. 1724. ecrite à J. Bernoulli" von der Hand Johann I Bernoullis



File icon.gif Bale ce 30. Xbre 1724.

Monsieur et treshonoré Ami

Je commence cette Lettre par Vous souhaiter une heureuse sortie de la vieille Année pour entrer aprés demain dans la nouvelle; je prie le bon Dieu qu'il Vous donne avec elle une nouvelle santé comblée de toute sorte de prosperité et de benedictions les plus precieuses, qu'il Vous conserve avec Votre chere Famille pendant un grand nombre d'années suivantes pour le bien de la Republique des Lettres, dont Votre Personne est un des plus grands Ornements et Soutiens, et pour la satisfaction de tout ceux qui Vous aiment et estiment infiniment, parmi lesquels je me compte comme un des premiers. Je Vous ai bien de l'obligation, de ce qu'il Vous a plû me feliciter si cordialement sur la vocation de mon fils à une chaire de mathematique à Petersbourg:[1] Nous reçûmes la semaine passée une lettre de Mr. Blumentrost Lui meme adressée à Mr. Doppelmayer,[2] qui nous l'envoya accompagnée de sa lettre[3] où il y en avoit aussi une pour Vous que mon Neveu Vous aura envoyée;[4] La lettre de Mr. Blumentrost est conçüe en des termes fort obligeants: Il offre à mon fils[5] de la part du Czar non seulement 600 mais 1000 Roubles pour la pension annuelle, outre la maison franche, bois et chandelle en suffisante quantité; Cette facilité d'augmenter les pensions sans avoir été sollicité[6] me fait croire qu'il peut bien étre qu'on ait veritablement File icon.gif offert en dernier lieu de beaucoup plus grosses sommes à Mr. Herman et aux autres Messieurs, qui ont été invités, que les 600 Roubl. que Mr. Wolf a dit dans son dernier Avis avoir été offerts à chacun: Or comme dans la remarque du P. S. que j'ai ajouté à cet Avis[7] et qui decoule fort naturellement du rapport de Mr. Wolf, j'ai conclu que c'est par gasconnade que quelcun s'est vanté qu'on lui a offert 2000 Roubles, somme enorme par rapport à la premiere offre de 600 Roubles; Quoique je n'y aye nommé personne et que j'aye parlé indefiniment de quelqu'un (jemand), les Gens de Mr. Herman ne laissent pas, je ne sçai par quelle Logique de le Lui appliquer, disants que c'est Lui et Lui seul qu'on a eu en bute, parce qu'ils sçavent peutetre qu'il m'en auroit donné sujet par les frequentes offenses qu'il me fait depuis quelques années en critiquant publiquement avec licence effrenée mes écrits malgré les obligations qu'il m'a à divers egards, sans que je sçache pourquoi, puisque je ne lui ai fait que du bien temoins ses propres lettres, si ce n'est peutetre qu'il croit ne pouvoir pas assés étendre sa reputation sans detruire la miene: Quoiqu'il en soit, il court un bruit sourd, que ses Gens prendront vengeance de moi, mais je ne sçai pas encore comment; peutetre publieront-ils dans Vos Nouvelles litteraires une espece d'apologie où ils me nommeront et me traiteront de Medisant ou de Calomniateur, c'est le pis que je puis augurer. Cependant pour prevenir les mauvaises impressions que cela pouroit faire sur les Esprits des Lecteurs, je crois qu'il sera à propos d'inserer dans Vos Nouvelles litteraires une Declaration[8] ou Explication du sens qu'on doit donner au P. S. aprés l'Avis, pour faire comprendre qu'on n'a pas eu l'intention d'avancer des faussetés ni de les appliquer à telle ou telle Personne plutot qu'à une autre, qu'on a été bonnement dans la persuasion de dire la verité, et qu'ainsi en cas du contraire, ce n'est qu'une erreur et point de mauvais dessein, File icon.gif la teneur de cette Declaration sera dans le sens que voici:

Declaration über den letsten bericht von St. Petersburg.

Obwohlen in dem neülich überschickten sicheren Bericht von St. Petersburg gemeldet, daß einem jeden Professori der dorthin beruffen 600 Rubeln zur jährlichen bestallung offeriert seind nebst freyer wohnung, holtz und Liecht, und darauß natürlicher weiß geschlossen worden; daß jemand der sich einer ihme gethanen weit grösseren offerte berühmet, solches wohl auß ruhmräthigkeit möchte geschrieben haben. So hatt man doch seithero glaubwürdig vernommen, dass bey kurtzem underschiedlichen Personen, sonderlich denen in dem Bericht benamsten gelehrten Männeren, wie auch einem H. B..., die anfangs offerierten 600 Rubeln auff eine weit grössere Sum seind vermehret worden. Welches der Wahrheit zu lieb dem Publico notificiert wird, damit bey dem geneigten Leser keine ungleichen gedancken entstehen, als ob man in dem angehengten P. S. auf einen von diesen Herren hätte reflektieren wollen, so doch die intention im geringsten nicht gewesen.

Si Vous trouvés que cela va bien, Vous aurés la bonté de le faire mettre incessamment dans Vos Nouvelles litteraires. Nous verrons quel effet il aura auprés les Gens de Mr. Herman, s'ils s'en contentent à la bonheur, si non, qu'ils fassent ce qu'ils voudront, j'aurai le droit de leur repondre. Il me semble aumoins qu'ils n'ont pas raison de faire tant de vacarme, car si Mr. Herman avoit été touché en particulier, Vous Vous en seriés apperçû, et Vous auriés infailliblement supprimé le P. S. selon Vôtre prudence, à la quelle je recommende de menager le nom et la Personne de Mr. Wolf autant qu'il est possible. Mr. Buxtorf n'a pas encore reçû la feuille qui lui manque pour son exemplaire de Job,[9] Vous avés sans doute oublié d'y penser.

Je suis avec une constance à l'epreuve Monsieur Votre tresh. et tr. ob. servit.r J. Bernoulli

File icon.gif P. S. Aprés avoir achevé cette lettre mon Neveu[10] vient de me dire qu'il a été voir le Pere de Mr. Herman[11] sous quelque autre pretexte pour le sonder sur cette affaire, mais qu'il l'avoit trouvé fort tranquille sans faire semblant de rien; cette tranquillité me paroit suspecte. Quelques uns affectent de dire, que le P. S. en question ne regarde que mon fils, desorte que je ne sçai qui peuvent étre les Auteurs de ces differents bruits: quoiqu'il en soit je croi que pour les dissiper il sera bon que la declaration voye le jour au plutot. Vous me feriés grand plaisir si Vous pouviés me renvoyer le manuscript portant l'Advis de Petersbourg.[12]

Dans le moment que j'allois fermer cette lettre, on me dit une autre nouvelle qui interesse mon honneur et celui de Mr. le Conseiller Hofman qui écrit nos gazettes et qui avec cela est Notaire juré Homme de foi et de probité;[13] voici ce que c'est: Mr. Hofman ayant vû la Lettre dans la quelle on offroit à mon fils une station à Petersbourg, il en fit de son propre mouvement et sans en avoir été prié un Extrait, qu'il mit dans sa gazette, disant qu'il étoit bien juste qu'il en parlat aussi, puisqu'il avoit été sollicité de publier la vocation de Mr. Herman; On me dit donc presentement qu'on voit ici une feuille volante comme imprimée à Zuric je ne sçai si c'est en forme des Nouvelles Litteraires (car je n'ai pas encore vû cette feuille) où il se trouve un article qui traite la vocation de mon fils de chimére et d'imposture,[14] comme si la lettre étoit fausse et supposée, on ajoute que cet article dit positivement (en exprimant mon nom) que j'ai suborné et corrompu le Gazettier pour l'induire à en parler dans la gazette. Je Vous supplie mon cher Ami de me dire si Vous avés vû cette feuille volante et en ce cas de m'en envoyer un exemplaire: pour moi je suis bien accoutumé à supporter les calomnies que l'Envie et la haine vomit souvant contre moi, malo invidiam quam commiserationem; Mais pour ce qui est de Mr. le Conseiller Hoffman, il a plus de raison que moi de ressentir cette injure, parce qu'elle tend non seulement à fletrir sa reputation mais aussi à decrediter son caractere de Notaire juré. Ainsi Vous nous obligerés tous deux, si Vous pouvés nous donner quelques informations de ce fait et en decouvrir l'Auteur s'il étoit possible.


Fussnoten

  1. Die Berufung Daniel Bernoullis erfolgte auf Initiative seines Vaters und Christian Wolffs. Mit seinem Brief an Alexander Gavrilovic Golovkin (1689–1760), russischer Gesandter in Berlin, von 1724.12.09 (gedruckt in Wolff, Christian/Kunik, Arist Aristovič (eds.), Briefe von Christian Wolff aus den Jahren 1719-1753. Ein Beitrag zur Geschichte der Kaiserlichen Academie der Wissenschaften zu St. Ptersburg, St. Petersburg 1860, Nr. 17, pp. 33-34) teilt Christian Wolff Johann Bernoullis Bereitschaft mit, seinen Sohn Daniel als Professor der Mathematik an die Petersburger Akademie gehen zu lassen, was von Golovkin nach Russland wohl an Laurentius Blumentrost weitergemeldet wurde. Siehe dazu den Eintrag von 1724.12.29 in Materialy, vol. 1, pp. 73-74. Wolff schreibt in seinem Brief von 1725.01.07 an Blumentrost (gedruckt in Wolff/Kunik, op. cit., Nr. 18, p. 37), er habe von Golovkin erfahren, dass "Euer HochEdelgeb. auch an den H. Daniel Bernoulli, oder deszen H. Vater nach Basel geschrieben und mir committiret, ihn zu einer begehrigen Resolution zu disponiren", was Wolff kurzerhand mit seinem Brief von 1725.01.08 an Johann I Bernoulli auch tat. Der Brief von Laurentius Blumentrost, auf den sich Wolff hier bezieht, war jedoch nicht an Daniel Bernoulli, sondern an seinen Bruder Nicolaus II adressiert. Weder Wolff noch Johann I Bernoulli wussten, dass parallel zu ihren Bemühungen um eine Berufung von Daniel Bernoulli an die Petersburger Akademie ein zweiter Vorschlag an den Russischen Hof gelangte. Die Initiative dazu kam von Christian Goldbach, der dem ebenfalls nach Petersburg berufenen Johann Gabriel Doppelmayr vorschlug, an seiner Stelle Nicolaus Bernoulli zu empfehlen, was dieser auch tat. Die Berufung von Nicolaus II wurde laut dem Eintrag in Materialy, pp. 60-61 bereits 1724.11.03 besprochen. Im Auftrag der Russischen Kaiserin Katharina I. sandte Laurentius Blumentrost einen entsprechenden Berufungsbrief nach Basel. Dieser Brief von 1724.11.03 war korrekt an Nicolaus II Bernoulli adressiert. Da Johann Bernoulli und Christian Wolff über diese Ereignisse nicht informiert waren, sorgte die angebliche Verwechslung des Adressaten (Nicolaus statt Daniel) für Verwirrung. Nach längeren Verhandlungen konnte erreicht werden, dass sowohl Daniel als auch Nicolaus Bernoulli nach Petersburg berufen wurden.
  2. Dieser Brief von 1724.11.03 wurde vom Verfasser an Doppelmayr zur Weiterleitung an Bernoulli geschickt. Er ist an Nicolaus II Bernoulli adressiert, was jedoch aus den oben genannten Gründen für einen Irrtum gehalten wurde, weshalb er oft Daniel Bernoullis Korrespondenz zugeordnet wird.
  3. Dieser Brief von Johann Gabriel Doppelmayr an Bernoulli konnte bisher nicht nachgewiesen werden.
  4. Der Brief von Laurentius Blumentrost an Johann Gabriel Doppelmayer und die Beilagen sind nicht aufgefunden.
  5. Johann Bernoulli meint hier seinen Sohn Daniel (1700-1782).
  6. Der Grund für die plötzliche Gehaltserhöhung besteht darin, dass sich das Gehaltsangebot Blumentrosts auf die Berufung Nicolaus II Bernoullis als "Ersatz" für Doppelmayr bezieht, während die unabhänging davon unternommene Vermittlung Daniel Bernoullis durch Wolff auf einer anderen Verhandlungsbasis erfolgte, wobei das wesentlich niedrigere Gehaltsangebot für Daniel Bernoulli auch darauf zurückzuführen ist, dass Wolff bei den Verhandlungen mehr die Interessen des russischen Kaisers als die seines Freundes Bernoulli vertrat. Siehe dazu den oben zitierten Brief von Wolff an Golowkin von 1724.12.09.
  7. Es handelt sich um das P. S. im Brief von Johann I Bernoulli an Johann Jakob Scheuchzer von 1724.11.11, das anonym in Bibliophilo = [Breitinger, Johann Jacob] (ed.), Neue Zeitungen aus der Gelehrten Welt; Zur Beleuchtung der Historie der Gelehrsamkeit; gesammelt von Bibliophilo, Zürich 1725, Nr. XXXI, p. 495, abgedruckt wurde. Zu dieser Affäre rund um die Berufung Jacob Hermanns an die Petersburger Akademie siehe den Kommentar im selben Brief.
  8. Diese Declaration, deren Text weiter unten angegeben ist, erschien in Bibliophilo = [Breitinger, Johann Jacob] (ed.), op. cit., Nr. XL, p. 637.
  9. Scheuchzer hat in seinem Brief von 1724.12.03 versprochen, mit der nächsten Sendung an Johannes Buxtorf (1663-1732) den fehlenden Druckbogen der Jobi physica sacra nachzureichen.
  10. Nicolaus I Bernoulli (1687-1759).
  11. German Hermann (1648-1729).
  12. Diese Handschrift ist anscheinend nicht erhalten.
  13. Ratsherr Johann Jacob Hoffmann (1666-1733), Herausgeber einer Basler Zeitung, vermutlich der Mittwochs- und Samstags-Zeitung.
  14. Aus dem weiteren Verlauf der Korrespondenz wird ersichtlich, dass in Zürich kein entsprechendes Flugblatt publiziert wurde, siehe z. B. den Brief von 1725.01.26.


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