Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johann Jakob (1724.11.11)

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Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733
Ort Basel
Datum 1724.11.11
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur ZB Zürich. SIGN: Ms. H 321, pp.79-82
Fussnote P. S. in deutscher Sprache betreffend das Gehalt Hermanns in St. Petersburg, dessen Höhe frei erfunden sei. Dieser Text soll von Scheuchzer in seiner Zürcher Zeitung publiziert werden



File icon.gif Monsieur et tres honoré Ami

J'espere que Vous aurés reçû ma derniere[1] avec une incluse de Mr. Buxtorf,[2] par la quelle il Vous remercioit du present que Vous Lui aviés fait de Votre excellent commentaire sur Job,[3] que Mr. Buxtorf estime infiniment.

Celleci n'est que pour Vous communiquer l'extrait que voici d'une Lettre que je reçûs mercredi passé,[4] touchant l'état de l'Academie des sciences à Petersbourg et les conditions qu'on offre à ceux qui y sont invités: On souhaite que Vous fassiés au plutot inserer cet extrait dans Vos Nouvelles litteraires,[5] afin que le Public soit informé de la verité du fait, et desabusé des gasconnades de quelques uns de ceux-là meme qui ont des vocations, qui exagerent étrangemment la grandeur de leur pension et les circonstances avec lesquelles on leur a adressé la vocation, comme si ce fût uniquement leur merite personnel et la grande renommée pardessus celle de touts les autres sçavants, qui fut parvenue aux oreilles du Czar et qui l'induit par consequent à donner ordre qu'on invitât ces Personnes preferablement à qui que ce fut, et cela avec des promesses de tres grosses pensions et d'autres largesses presque inoüies: Au lieu que la verité en est tout autre; Le Czar a bien nommé Mr. Wolf et le souhaite File icon.gif personnellement, mais pour les autres il ne s'en mele et ne les connoit pas, ayant donné un ordre general à Mr. Blumentrost son premier Medecin de chercher des gens habiles, celuici a prié Mr. Wolf de Lui en indiquer quelques uns; c'est donc sur la recommendation seule de Mr. Wolf, que Mrs. Heister et Herman ont été recherchés, sans laquelle on n'auroit pas pensé à eux; la pension qu'on leur offre est assés modique, n'etant que de 5 à 600 Roubles ou 1000 à 1200 florins. "Ante biennium circiter" (me dit Mr. Wolf dans sa lettre) "cum adhuc Halae essem, a me desiderabat Blumentrostius, archiater Regius, ut nominarem, quos instituto promovendo pares judicarem; quemadmodum igitur ad excolendam anatomiam Heisterum, Professorem Helmstadiensem; ita ad curandum ea, quae Geometriam sublimiorem concernunt Hermannum laudabam. Quam primum conditionem oblatam acceptassem, Hermanno offerri a me debebat Professio Geometriae cum salario 1000 aut ad summum 1200 florenorum (500 biß 600 Rubeln) ... Hermannus videtur subinde praeclarius de se sentire, quando se cum aliis confert; sed suos quisque patimur manes."[6] Mais voici la description pompeuse et outrée que Mr. Herman me fait de sa vocation dans une lettre que j'ai reçû de lui peu de temps avant celle de Mr. Wolf. "Ineunte hoc anno" (dit-il) "Imperatoris Russiae Archiater Ampliss. Blumentrostius litteris suis Imperatoris jussu ad Me scriptis locum mihi in Societate scientiarum Petroburgi instituta cum lautissimo stipendio annuo 2000 Rublorum quae summam 4000 flor. fere aequat mihi obtulit, si nempe Petroburgum me conferre ibique mathemata excolere velim. Etsi vero ab accipienda honorifica statione non prorsus abhorreo, tamen plerisque id mihi dissuadentibus, quid facturus File icon.gif sim hac in re nihil adhuc certi mecum constitui: quin potius nuper cum rescivissem Exper. Zuingerum ad meliorem vitam transiisse atque adeo probabiliter aliqua in philosophica apud vos Facultate Professionem vacaturam esse; officia mea Magn. h. t.[7] Rectori Cl. Beckio per litteras atque adeo Universitati patriae obtuli etc."[8] Il dit qu'il n'a pas encore pris de Resolution certaine touchant la vocation de Petersbourg; cependant il offre ses services à notre Patrie en cas de Profession vacante dans la faculté philosophique: n'est ce pas là une contradiction puerile? il n'est pas encore determiné s'il ira en Russie ou s'il n'y ira pas, mais il est determiné à revenir à Bale s'il trouvoit une ouverture pour Lui; si une Profession en Philosophie vient â vaquer ici, ce sera ou celle en Grec ou celle en Eloquence, mais le bon homme est aussi peu propre pour l'une que pour l'autre. Je croi, que si nous avions envie, Vous et moi, d'aller à Petersbourg ou de faire semblant seulement d'y aller, nous n'aurions qu'à le faire savoir à Mr. Wolf; il nous procureroit sans faute de semblables Vocations; mais nous n'aurions garde ni Vous ni moi d'en faire tant de bruit et de fanfaronnade comme a fait Mr. Herman, qui a eu la Vanité de faire prôner sa vocation dans nos gazettes par le soin de son Pere en suggerant Lui meme au Gazettier l'article qu'il souhaitoit qu'on y inserat. Il n'y a que quelques années qu'on Vous offrit la Charge de Medecin du Czar, qui est bien plus honorable et plus profitable que celle d'Academicien à Petersbourg; c'est peutetre meme le poste qu'occupe maintenant Mr. Blumentrost: Et moi je pourrois conter 10 ou 12 vocations qu'on m'a addressées en divers tems, entre autres celle de Padoue, ou on m'avoit promis un appointement annuel qui montoit à 3000 florins; mais Vous et moi, nous n'eumes pas assez de vanité, pour en faire retentir les gazettes; d'ailleurs le pauvre Mr. Herman est si las d'etre dehors et languit tellement aprés sa patrie, qu'il troqueroit bien sa profession File icon.gif contre la moindre et la plus vile station de Bâle; car le Recteur Magn. m'a dit, que Mr. Herman lui a ecrit qu'en cas qu'il n'obtint point de Profession, il voudra bien se contenter d'etre fait le Vicaire de son Pere qui est Recteur de l'ecole triviale, pour y enseigner les enfans: Ainsi il n'auroit pas honte de devenir Pedagogue de Professeur qu'il etoit.

Pardon, Monsieur, de ma longueur; en commençant cette Lettre je n'aurois pas cru que la Vanité pedantesque de Mr. Herman me meneroit si loin. Je Vous recommande encore une fois cet Extrait Allemand, Mr. Wolf souhaitant fort, qu'il paroisse sans delai.

Je suis avec un attachement inalterable Monsieur Ami Votre tres humble et tres-obeissant serviteur J. Bernoulli

Bâle ce 11e 9bre 1724

P. S. Nach dem Bericht auß Petersburg. Diß wird dem Publico zur nachricht ertheilet, umb sich nicht durch eines oder daß andern ruhmräthiges auffschneiden verleiten zu lassen, indeme sich schon jemand berühmet hatt (der zwar auch seine vocation herrn hoffrath Wolfen eintzig und allein zu verdancken) es seye ihme eine jährliche bestallung von 2000 Rubeln oder 4000 gulden offeriert worden. Man glaubt aber diese seine auffschneidung komme nur daher, weil er gerne in seinem Vatterland, wohin er ein sehnliches verlangen hatt, möchte eine station erhalten.[9]


Fussnoten

  1. Johann I Bernoulli an Johann Jakob Scheuchzer von 1724.10.21.
  2. Dieser Brief von Johannes Buxtorf (1663-1732) an Johann Jakob Scheuchzer konnte bisher nicht nachgewiesen werden.
  3. Scheuchzer, Johann Jakob, Jobi physica sacra, oder Hiobs Natur-Wissenschafft, vergliechen mit der Heutigen ..., Zürich (H. Bodmer) 1721.
  4. Christian Wolff an Johann I Bernoulli von 1724.10.22.
  5. Der Auszug aus Christian Wolffs Brief erschien in Biblophilo = [Breitinger, Johann Jacob] (ed.), Neue Zeitungen aus der gelehrten Welt zur Beleuchtung der Historie der Gelehrsamkeit, Zürich 1724-1725, Nr. XIX, pp. 295-296. Diesem Auszug folgt das von Johann Bernoulli verfasste und am Ende dieses Briefes wiedergegebene P. S., das den Eindruck erweckt, ebenfalls von Wolff zu stammen. Darin wird Jacob Hermann ohne Namensnennung unterstellt, ein falsches Gehalt von unglaublicher Höhe angegeben zu haben, um damit zu prahlen und sich bessere Bedingungen für eine Rückberufung nach Basel zu verschaffen. Wie sich später herausstellte, war Bernoullis Unterstellung falsch, weshalb er sich genötigt sah, in den Neuen Zeitungen Nr. XL ein Dementi zu publizieren. Zu dieser Affäre siehe Nagel, Fritz, Geld und Geist. Zwei unbekannte Texte Johann Bernoullis im Kontext einer missglückten Intrige gegen Jacob Hermann, in: Splinter, Susan/Gerstengarbe, Sybille/Remane, Horst/Parthier, Benno (eds.), Physica et historia. Festschrift für Andreas Kleinert zum 65. Geburtstag (Acta Historica Leopoldina, Nr. 45), Halle/Saale 2005, pp. 163-174.
  6. Christian Wolff an Johann I Bernoulli von 1724.10.22.
  7. "h. t." = hoc tempore
  8. Auszug aus dem Brief von Jacob Hermann an Johann I Bernoulli von 1724.10.06.
  9. Eine handschriftliche Vorlage zum Text des P. S. findet sich im Entwurf zu diesem Brief, siehe UB Basel, Ms L Ia 667, Nr. 36, p. 4. Der Abfertigung an Scheuchzer hatte Johann I Bernoulli den Text auf einem separaten Blatt beigelegt. Dieses Blatt verlangte er später von Scheuchzer zurück, um nicht durch die Handschrift als dessen Autor entlarvt zu werden. Der Text des P. S. ist zusammen mit der Meldung "Petersburg" abgedruckt in: Bibliophilo = [Breitinger, Johann Jacob] (ed.), op. cit., Zürich 1725, Nr. XXXI, p. 495. (Fritz Nagel)


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