Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1720.08.19)

Aus Bernoulli Wiki
Version vom 9. Juli 2015, 14:23 Uhr von Maintenance script (Diskussion) (Importing text file)
(Unterschied) ← Nächstältere Version | Aktuelle Version (Unterschied) | Nächstjüngere Version → (Unterschied)
Zur Navigation springen Zur Suche springen


Briefseite   Briefseite   Briefseite   Briefseite  


Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Zürich
Datum 1720.08.19
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 39*
Fussnote



File icon.gif Monsieur et treshonoré Amy.

Je vous suis sensiblement obligé pour la peine, que vous avez de lire, et meme avec attention, mon Commentaire,[1] qui n'est pas tant, comme vous voyez, pour les Scavants, et connoisseurs de la matiere, que pour les ignorants, ou meme pour les Commentateurs Non-Philosophes: une Apologie de notre Philosophie moderne decriée aupres les Orthodoxes; Une application de[2] celle à la Theologie naturelle, et à la morale, mais en meme tems un μετάβασις εῖς ἄλλο γένος; man muss hiervon schreiben und reden lassen die, welche hierzu einen besonderen beruf haben, disent mes Juges sous-souverains: La Theologie naturelle sent trop la raison, il faut se tenir uniquement à la revelée. La Philosophie est purement speculative: der her Ethicus hat die morale. C'est aux Theologues de faire des Commentaires sur la Sainte Ecriture, aux Ministres ordonnés de precher. Il ne faut pas approcher à l'autel avec un feu etranger. Les Physiciens avec leurs conjectures sont trop enflés, les Mathematiciens avec leur certitude demonstrative insupportables, les Medecins suspects pour la Religion. Tous enfin meritent d'etre rangés par des Orthodoxes. Il faut faire des barrieres, elire des Commissaires, pour que la Peste n'entre point dans le sein de l'Eglise.

File icon.gif Je vous suis, dis je tres obligé pour la Lecture, mais encore plus pour la correction de mon Commentaire; vous avez tres bien remarqué un egarement, que les aveugles n'auroient jamais de leur vie observés. Vous me permettrez, Mon cher Amy, que je m'en prevale, en me corrigeant moy meme. Touchant le Copernicanisme vous avez plus observé, que tous mes Censeurs avec leurs Lunettes d'approche. On peut bien debiter cette heresie monstrueuse, mais d'une maniere, que le peuple y entende peu. Jusqu'à present ils pouvoient à peine digerer qu'on parle de ce Sisteme, comme d'une hypothese, mais à cette heure ils remuent ciel et terre, apres qu'ils scavent de ma confession, que ce n'est plus une hypothese, mais une verité demonstrée. Voilà de nouveaux embarras, de nouvelles declarations de guerre. Les Mathematiciens sont insatiables, quand on leur donne la main, ils veulent avoir le bras.

J'ay l'honneur, Monsieur, de vous envoyer la continuation de mes feuilles, mais aussi de vous prier de les mettre sous la censure la plus rigoureuse, et de m'avertir des passages, que vous croyés dignes d'etre corrigés, afin que je puisse faire un Indice des fautes commises.

Permettez moy, Monsieur, de vous prier pour une File icon.gif Epitre, que je pourrois mettre à la tete de mon ouvrage, qui contienne non pas des louanges deues à l'autheur, mais des convictions touchant l'usage et la necessité de notre Philosophie naturelle et mathematique pour l'explication de l'Ecriture Sainte.[3] Vous obligerez par là, comme j'espere, et en suis persuadé, le public, et la Verité. Pensez y je vous en prie.

La guerre, dans laquelle je suis entré, durera peut etre plus longtems que celle de Zuric, der Zürichkrieg:[4] Cet Essay n'est qu'un Commentaire sur Job. Que diront Mess.rs les Censeurs, si je viens produire le Commentaire entier sur la Bible, qui est quasi achevé. Je suis avancé depuis la Genese jus'ques dans les Epitres de S. Paul. Voilà une marche bien precipitée!

Je suis avec un profond respect Monsieur votre tresh. et tres ob. servit.r D. J. J. Scheuchzer

Zuric ce. 19. d'Aout 1720.


Fussnoten

  1. Es handelt sich um einen Teil der Druckfahnen zu Scheuchzer, Johann Jakob, Jobi physica sacra, oder Hiobs Natur-Wissenschafft, vergliechen mit der Heutigen ..., Zürich (H. Bodmer) 1721.
  2. Im Manuskript steht "d'i".
  3. In seinem Brief von 1720.09.04 schreibt Bernoulli, dass er sich gegenüber den Theologen nicht mit einem solchen Brief exponieren möchte. Er schlug daher vor, dass ein Freund, der ein guter Theologe und Mathematiker sei, einen Beitrag für Scheuchzers Jobi physica sacra verfassen solle. Der Beitrag solle die Form eines fingierten Briefes des Freundes an Johann Bernoulli haben. Der noch ungenannte Freund sei dazu auch bereit. Aus dem Brief von 1720.10.02 geht hervor, dass es sich beim vorgeschlagenen Briefschreiber um den vielseitig begabten ehemaligen Bernoulli-Schüler Johannes Burckhardt (1691-1743) handelt (Matrikel Basel IV, Nr. 2194). Dieser hatte 1715 in Basel an der theologischen Fakultät den Grad eines Sacri Ministerii Magister (SMC) erworben und wirkte von 1721 bis 1732 als Pfarrer in Kleinhüningen bei Basel, wobei er sich immer wieder erfolglos um einen Lehrstuhl an der Universität Basel bewarb. Er war unter anderem auch Lehrer von Leonhard Euler.
  4. Gemeint ist der sogenannte Alte Zürichkrieg, ein Konflikt, der hauptsächlich zwischen den eidgenössischen Orten Zürich und Schwyz im Zeitraum von 1436 bis 1450 ausgetragen wurde und dessen unmittelbarer Anlass die Erbschaft des Grafen von Toggenburg und dessen Ursache hauptsächlich Zürichs Expansionsabsichten nach Westen waren. Siehe Illi, Martin, Alter Zürichkrieg, in e-HLS.


Zurück zur gesamten Korrespondenz