Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johann Jakob (1720.12.04)

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Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733
Ort Basel
Datum 1720.12.04
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur ZB Zürich. SIGN: Ms. H 318, pp.111-114
Fussnote



File icon.gif Monsieur et tres honoré Ami

Une affaire survenue à l'improvîte m'empecha de Vous repondre la semaine passée. J'ai lû avec plaisir la continuation de Vôtre pauvre Job;[1] Les remarques que j'y ai faites ne sont pas en grand nombre et de peu d'importance, les voici: Pag. 293, l. 24 et 25 il y a Vablus au lieu de Vatablus. P. 300 tempestantibus au lieu de tempestatibus. P. 332. Es komt unß vernünfftigen Européeren lächerlich vor der Formosaneren und anderen Indianischen Nationen, il faut achever le sens en y ajoutant meynung ou un autre mot equivalent. Pag. 257 Vous dites que par la gale la peau devient noire, cependant Vous sçavez que dans la Lepre, qui selon Vous meme n'est autre chose qu'une gale violente, la peau devenoit blanche comme la neige selon l'expression de la S. Ecriture: comment donc accorder cela avec la cause que Vous donnés de la noirceur de la peau, prise de l'engloutissement des rayons de lumiere? P. 289. Daß das Viehe, und andern beseelte Creaturen etc. on en conclura que Vous donnez des ames aux bestiaux et aux autres brutes, ce que les Cartesiens ne Vous accorderont pas, et ce qui est contraire à ce que Vous avez ecrit ailleurs, si je m'en souviens bien, que les animaux brutes ne sont que des machines.[2] Ibid. die Torrys und File icon.gif Wighs, kalte und hitzige dünste, j'aurois mis hitzige und kalte dünste, car les Torrys passent le plus generalement pour des tétes chaudes, sur tout les Jacobites. P. 315. So fasset man die einbilldisch Gelehrten, einen Theologum etc. Vos orthodoxes se trouveront ici terriblement offensés, c'est pourtant la pure verité que Vous dites. P. 322. die Lufft zertheilet sich, die Wasserblässlein lassen sich ausseinander etc. ici et ailleurs Vous etes dans la pensée que les vapeurs qui causent la pluye, est un amas de petites vesicules; je sçai bien que plusieurs autres sont dans le meme sentiment, Mr. Leibnitz l'étoit aussi: mais quant à moi, je suis dans l'opinion peutetre pas mal fondée, que les vapeurs, surtout celles qui s'elevent insensiblement des eaux, ne sont autres choses que de petites particules d'eaux qui voltigent dans l'air par une continuelle agitation; la petitesse de leurs masses faisant que leur poid n'est pas capable de se faire degager des parties d'air dont elles sont environnées et dans les quelles elles se soutiennent par le simple contact ou frottement, jusqu'à ce que plusieurs de ces parcelles d'eau concourant ensemble en faisant une masse plus grande acquierent une pesanteur assez considerable pour vaincre la friction et pour descendre sous la forme de pluye. Il ne faut pas étre surpris d'entendre que les particules d'eau, si elles sont assez petites, quoique plus pesantes que l'air, puissent File icon.gif s'y soutenir; car ne voyons nous pas tous les jours de semblables exemples, comme de l'eau salée qui ne laisse pas tomber ses particules de sel, non obstant que le sel est plus pesant que l'eau: l'or et les autres metaux, l'un dissout dans de l'eau regale et les autres dans de l'eau forte, sont parfaitement melés dans ces liqueurs, sans que leurs petites parties s'en degagent pour descendre au fond, à moins qu'on n'y jetteat quelque autre matiere pour les faire precipiter etc. Ibid. sonderlich jenseit deß Tropici cancri, je crois que Vous avez voulu dire, disseit deß etc. P. 326.[3] Biß sie (die Erde) auß demselben getrieben gleich einem Cometen auß einem Wirbel in den andern geschlungen wird, Vous parlez ici à la Cartesienne, car Des-Cartes a statué que les Cometes sont des astres qui se promenent par les vastes espaces du ciel passant d'un tourbillon dans l'autre; Mais selon le systeme de Mr. Newton, que Vous paroissez adopter ailleurs, les Cometes ne sont que des Planetes muës dans des orbites fort longues mais toujours dans un meme tourbillon, autour du soleil ou d'une autre étoile fixe. P. 328, 329.[4] Es seind namlich die Grad der Erde ungleich, alle Zeit umb kleiner von der Lini gegen den Polis.... Es ist aber die Erde nach denen Observationem nicht kugelrund, sondern gegen denen Polis eingetruckt... daß die Erde höher seye bei dem Aequatore als under den Polis etc. Ce que Vous dites ici en premier lieu est incompatible avec le reste, car ce sont des contradictoires de dire que les File icon.gif degrés vers les poles sont plus petits que ceux vers l'equateur, et de dire que la terre est plus platte vers les Poles que vers l'Equateur en sorte qu'Elle a la forme d'un spheroide applati ou d'une Lentille. Étant aisé de faire voir que les degrés d'une courbure moins convexe doivent étre plus grands que les degrés d'une courbure plus convexe; En effet les observations de Mr. Piccard des quelles il suivroit qu'un degré plus boreal auroit moins de longueur qu'un degré plus austral ne sont pas assez exactes selon Mr. Cassini lui meme:[5] Il faudra donc corriger ce que Vous dites touchant la differente grandeur de differens degrés d'un Meridien: Lisez pour cet effet ce qu'en dit Mr. Newton Phil. Math. p. 387 de la nouvelle Edition que Vous avez aussi citée.[6]

Je n'ai pas encore remarqué d'endroit où Vous donniez à Job le titre de Fromme Heyd: Si Vos Censeurs en veulent faire un Juif, il faut qu'ils disent qu'il est Descendant de Jacob; mais qu'en diront ceux qui placent Job dans un siecle plus reculé que celui de Jacob? Si Vous étes obligé de Vous soumettre aux ordres des Censeurs et de rayer tous les endroits où Vous faites trop intelligiblement tourner la Terre autour du Soleil, il faudra casser grand nombre de feuilles et les faire reimprimer autrement, mais qui est ce qui en portera les depenses et la perte? J'aurai du plaisir à lire toutes les belles censures, elles me donneront matiere à rire.

Mr. Bourcard[7] Vous salue. Je suis avec beaucoup de consideration et d'estime Monsieur Votre tres humb. et tr. ob. ser.tr J. Bernoulli D.r

Bâle ce 4. 10bre 1720.


Fussnoten

  1. Scheuchzer, Johann Jakob, Jobi physica sacra, oder Hiobs Natur-Wissenschafft, vergliechen mit der Heutigen ..., Zürich (H. Bodmer) 1721.
  2. Siehe dazu den Brief von Johann I Bernoulli an Johann Jakob Scheuchzer von 1720.08.14. Scheuchzer vertrat in seinen Werken des öfteren den von Descartes geprägten Mechanizismus, nach dem menschliche und tierische Organismen Maschinen zu vergleichen seien. Während der Mensch dazu über Vernunft oder eine Seele verfüge, gelten nach dieser Theorie Tiere als seelenlose Automaten. Wenn Scheuchzer hier also von den Tieren als beseelten Kreaturen spricht, steht dies im Widerspruch zur von ihm sonst vertretenen cartesianischen Theorie.
  3. Gemäss der Ansicht von René Descartes, der in seinem Werk Principia philosophiae, Amstelodami (L. Elsevier) 1644, eine Theorie entwickelte, wonach die Planeten und Kometen eines Sonnensystems in Wirbelbewegungen um den Zentralkörper getragen werden, die durch ein Medium (Materie der "zweiten Art") erzeugt werden, könnte es durchaus geschehen, dass einer dieser Himmelskörper in das Wirbelsystem eines benachbarten Sonnensystems getrieben wird, indem er sukzessive von einer inneren auf eine äussere Wirbelschicht und schliesslich bis an den Rand des Systems transportiert wird. So vermutete Descartes, dass Kometen durch diesen Mechanismus vom einen zum anderen System wandern könnten (siehe diesbezüglich die Abbildung auf p. 78 des obgenannten Werkes), wobei er nicht erklärt, was genau an den Grenzen der Systeme geschieht, wenn deren Wirbel zufällig im entgegengesetzten Drehsinn rotieren. (Andreas Verdun)
  4. Hier irrt Bernoulli gleich doppelt. Zum einen gibt es im System von Newton keine Wirbel (Tourbillons) mehr, diese werden von Newton nämlich explizit widerlegt (siehe Principia, Lib. II, Prop. LIII), sondern eine Gravitationskraft, die über den leeren Raum wirkt (obwohl Newton dies physikalisch nicht begründen konnte); zum anderen war es Georg Samuel Dörffel, der in seiner Schrift Astronomische Betrachtung des Grossen Cometen, welcher im ausgehenden 1680. und angehenden 1681. Jahre höchstverwunderlich und entsetzlich erschienen ..., [Plauen] (J. Ch. Meise) 1681, erstmals den auf Beobachtungen beruhenden Nachweis erbrachte, dass sich Kometen in langgestreckten Ellipsenbahnen um die Sonne bewegen und somit periodisch wiederkehrende Erscheinungen sein können (siehe den in dieser Publikation enthaltenen Holzschnitt). Die wenigsten Kometen bewegen sich aber in Ellipsenbahnen. Die Meinung Newtons und Bernoullis ist durch die Entdeckung eines periodischen Kometen von Halley geprägt (siehe Halley, Edmond, Astronomiae cometicae synopsis, in: Phil. Trans. 24, Nr. 297 (March, 1705), pp. 1882-1899). Die meisten Kometenbahnen sind parabelförmig. (Andreas Verdun)
  5. Bernoullis Kritik ist völlig berechtigt: Bei einer an den Polen abgeplatteten Erdfigur nehmen die Gradbogenlängen auf der Erdoberfläche vom Äquator ("Lini") gegen die Pole hin zu, und nicht ab. Bernoullis Kommentare beziehen sich im Folgenden auf die Schriften von Jean Picard, Mesure de la terre, Paris (Imprimerie Royale) 1671, sowie Abbregé de la Mesure de la terre, in: Traité du nivellement, ... avec une Relation de quelques nivellemens faits par ordre du roy ..., Paris (P. de La Hire) 1684, und von Jacques Cassini, De la figure de la terre, in: Mém. Paris 1713 (1716) pp. 187-198, sowie De la grandeur et de la figure de la terre, (Suite des Mémoires de l’Académie Royale des Sciences Anné 1718), Paris (Imprimerie Royale) 1720. In der Tat waren Cassinis Messungen fehlerhaft. Der daraus entstandene Streit um die wahre Figur der Erde konnte erst durch die Expeditionen nach Lappland resp. Peru durch Maupertuis resp. La Condamine definitiv zugunsten einer an den Polen abgeplatteten Erde entschieden werden (siehe Maupertuis, Pierre Louis Moreau de, La figure de la terre, déterminée par les observations ... faites au cercle polaire, Paris (Imprimerie Royale) 1738; La Condamine, Charles-Marie de, Relation abrégée d’un voyage fait dans l’interieur de l’Amérique méridionale ..., Paris (Chez la veuve Pissot) 1745). Sie bekräftigten Newtons Aussagen (siehe. Principia, Lib. III, Prop. XIX). (Andreas Verdun)
  6. Newton, Isaac, Philosophiae naturalis principia mathematica. Editio secunda auctior et emendatior, Cantabrigiae [Cambridge] (C. Crownfield) 1713, Lib. III, Prop. XX, Probl. IV.
  7. Johannes Burckhardt (1691-1743).


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