Scheuchzer, Johannes an Bernoulli, Nicolaus I (1719.12.17)

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Autor Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Empfänger Bernoulli, Nicolaus I, 1687-1759
Ort Zürich
Datum 1719.12.17
Briefwechsel Bernoulli, Nicolaus I (1687-1759)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 25:Nr.38
Fussnote



File icon.gif Monsieur mon Trescher Amy.

Ce Diable d'Imprimeur m'empeche par sa negligeance de pouvoir vous envoyer l'Agrostographie,[1] mais il ne m'empechera plus de rendre mes devoirs à vos tres cheres Lettres du 16.e du passé.[2] Je vous rend grace treshumblement, de ce que vous avés eû la bonté de satisfaire si promptement à ce que j'ay pris la liberté de vous en prier, il ne manque que le seul prix de ce que vous m'avés envoyé pour vous pouvoir payer, ne pretendant jamais de vous être à charge en deux manieres differentes à la fois. Cependant je vous felicite de l'heureuse arrivée chez vous, souhettant que l'air Suisse se comporte bien avec le reste de cet air Outremontain que vous avés emporté avec vous de l'Italie, je le souhaite dis je, car ce sont deux D. .....[3] fort mechants et incompatibles. On parle beaucoup icy de nouvelles troubles, nées chez vous, en a-t-il[4] quelque chose de semblable? Dieu veuille qu'elles ne soyent pas funestes à des honnêtes gens comme par le passé. Ches nous tout est tranquille, Nous avons en M.r Ulric un nouveau Bourguemaitre.[5] La querelle Allemande du Jesuite de Lucerne,[6] dont vous avés vû un echantillon chez nous, va toujours son fichu train, quant à moy j'y perdrois certainement la patience. Je ne perd pas cette belle vertu, bien que bongré malgré, dans l'affaire du Bibliothecariat,[7] dont je ne puis devenir quite bien que je fasse le D. à quattre,[8] je ne trouve personne qui m'en veuille debarasser, moins encore qui me veuille donner quelque chose pour mes peines, cela est tout beau, tout viendra à son temps, comme on se donne la peine de me persuader, mais je suis, Dieu me le pardonne, trop lourdeau pour le pouvoir comprendre, et trop incredule pour y ajouter foi. Col tempo et sù la paglia, mais quoi? si piantara il culo nudo del Bibliotecario,[9] patience, c'est pour cette même raison que j'ay accepté le delais d'astheure jusques à Paque, à fin que je n'aye pas occasion de declamer en même temps contre le froid, que l'on souffriroit astheure dans des pareilles situations. Je finis de peur de dire encore quelques sottises. Je vous supplie mon Cher d'assurer de mes treshumbles Respects M.r le Professeur Vôtre Oncle[10] et Toute sa belle famille, et de luy declarer que je ne veux pas absolument luy ecrire jusques à ce que l'Agrostographie sera en etat de faire mon compliment à part.[11] Pour Vous c'est un autre affaire, car de peur que vous ne tombiés malade File icon.gif en me croyant mort, je n'ay plus voulu tarder de vous repondre. À propos j'ay un nouveau sujet pour vous tourmenter: Faites mes Compliments à M.r le D.r Eglinguer,[12] et priés le de ma part, de me dire quelque chose d'un certain Botanicien de Barcelone,[13] dont il m'en a parlé autres fois, et qu'il m'en donne des nouvelles, si celuy là veut encore quelque correspondance avec nous autres Suisses. Au reste je suis toujours, comme vous devés sçavoir, Monsieur et Trescher Amy Votre treshumble et tresobeïssant Serviteur D.r Jean Scheuchzer.

Zuric en hâte ce 17.e Xbre 1719.


Fussnoten

  1. Scheuchzer, Johannes, Agrostographia sive Graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum, iisque affinium historia, Tiguri [Zürich] (H. Bodmer) 1719. Die Abfertigung trug offenbar das Datum des 16. Septembers.
  2. Der Entwurf dieses Briefs ist auf den 15. November datiert. Nicolaus I Bernoulli an Johannes Scheuchzer von 1719.11.15. Die Abfertigung trug offenbar das Datum des 16. Septembers.
  3. D. = Diables.
  4. Im Manuskript steht "atil".
  5. Hans Jakob Ulrich (1665-1723).
  6. Joseph von Sonnenberg (er benutzte auch die Pseudonyme Fischmann und Crauer) (1675-1723), war ein Jesuit und Kontroverstheologe. In seiner Nemesis Romano-Catholica sive Nova methodus qua par praesumptiones iuridicas, ipsorumque Protestantium sententias vera Christi ecclesia liquidissime probatur, Francofurti (Thurneysen) 1710 versuchte er mit juristischen Argumenten zu beweisen, dass allein die römisch-katholische Kirche die wahre christliche Kirche sei. Anlässlich des Zürcher Reformationsjubiläums versuchte Sonnenberg, den ehemaligen Jesuiten und dazumaligen Zürcher Pfarrer Johann Fortunat Peracher (1669-1731) zu veranlassen, ihn zu einer öffentlichen Disputation nach Zürich einzuladen. Dies rief heftige Gegenreaktionen von Peracher und Johann Jakob Hottinger (1652-1735) hervor, an denen sich auch Johann Jakob und Johannes Scheuchzer beteiligten. Vgl. Peracher, Johann Fortunat, Miles gloriosus. Das ist: P. Joseph Sonnenberg aus der Compaignie der frechen Jesuiten wider unser reformirte Züricherische Kirch und derselben anderes Jubel-Jahr neu auftrettender Hohn- und Groß-Sprecher mit Schimpff und Ernst verdienstmäßig abgewisen .... Samt einer Predigt, welche der Author über unser Christliches Jubel-Fest gehalten. [Zürich] 1721, p. 86. Ein Verzeichnis der in diesem Zusammenhang gewechselten verschiedenen kontroversen Schriften enthält der Brief von Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1720.02.11. Leider sind die darin genannten und übersandten Schriften oder Kopien in Basel anscheinend nicht erhalten.
  7. Zu Scheuchzers Stelle als Bibliothekar der Bürgerbibliothek siehe seinen Brief an Nicolaus I Bernoulli von 1719.04.01.
  8. D. = Diable.
  9. Anstelle von “Col tempo e sù la paglia al fine si matureranno le nespole” formuliert Scheuchzer hier: “Mit der Zeit und auf Stroh wird man den Bibliothekar mit nacktem Hintern sitzen lassen”.
  10. Johann I Bernoulli (1667-1748).
  11. Scheuchzer, Johannes, Agrostographia sive Graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum, iisque affinium historia, Tiguri [Zürich] (H. Bodmer) 1719.
  12. Christoph Eglinger (1686-1733), seit 1714 Prof. der Rhetorik in Basel; daneben als Arzt tätig.
  13. Wie aus Bernoullis Antwort von 1720.01.03 hervorgeht, handelt es sich um Joan Salvador i Riera (1683-1726), einen gelehrten Apotheker aus Barcelona, Besitzer einer bedeutenden Naturaliensammlung.


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