Scheuchzer, Johannes an Bernoulli, Nicolaus I (1719.06.24)

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Autor Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Empfänger Bernoulli, Nicolaus I, 1687-1759
Ort Zürich
Datum 1719.06.24
Briefwechsel Bernoulli, Nicolaus I (1687-1759)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 25:Nr.37
Fussnote Am Briefkopf eigenhändiger Vermerk des Empfängers: "Empf. den 1ten July".



File icon.gif Zuric ce 24.e Juin 1719

Monsieur mon trescher Amy.

J'ay fort bien reçu la lettre du 22.e Avril,[1] dont vous demandés des Nouvelles dans la treschere Vôtre du 17.e de ce Mois;[2] Je n'y ay pas voulu repondre expressement, à fin de ne plus tomber dans la matiere en question, qui ne laisse que d'être facheuse, lorsque je suis obligé à y penser, et à en ecrire, comme aussy à ne point vous exposer à quelque danger, lors quand on pourroit par hazard intercepter une de mes lettres, et alors en voyant mes sentiments libres, s'attacher à se venger contre l'innocence. Quant à moy, je reste toujours le même, et mes resolutions touchant la publication de l'Histoire[3] seront fermes, que le Public alors en prenne tout ce que bon luy semble; Je me moque de tout êtant en Suisse, si j'êtois en Italie je prendrois mieux garde, pour maintenant je n'ay à menager personne. Je crois toujours que j'ay raison de me plaindre, si ce n'êtoit même que pour satisfaire ma passion.

M.r Monti vient de publier son catalogue stirpium Bononiensium,[4] c'est un Botaniste fort assidu, et mon Amy,[5] je ne doute nullement qu'il ne m'envoye aussy son ouvrage, ainsy que je vous remercie infinement pour vos bonnes intentions pour moy, si par hazard il venoit à manquer à son devoir, alors je prendrois la liberté de vous en prier, à condition que Vous m'en teniés compte.

Mon Agrostographie[6] va toujours en croissant, deux Alphabets en sont deja sorti dessous la presse, mais c'est un ouvrage qui me tourmente diablement. Les descriptions sont infinement exactes, mais la bizarrerie de la structure fait, que quelques fois je ne scay pas longtemps trouver les termes propres, et l'imprimeur[7] me trouble toujours la tête en voulant avoir de moy des ecrits. Dans ce moment même je suis obligé d'y appliquer mes forçes de nouveau à fin de pouvoir contenter cet importun. Je vous baise les mains mon cher et je suis, comme vous sçavés de tout mon coeur Monsieur et trescher Amy Votre treshumble et tres obeïssant Serviteur D. Jean Scheuchzer.

P. S. M.r le D.r Sivert[8] est mort. Mes tresch.[9] compliments à M.r Michelotti.


Fussnoten

  1. Nicolaus I Bernoulli an Johannes Scheuchzer von 1719.04.22.
  2. Nicolaus I Bernoulli an Johannes Scheuchzer von 1719.06.17.
  3. Scheuchzer, Johannes, Agrostographia sive Graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum, iisque affinium historia, Tiguri [Zürich] (H. Bodmer) 1719.
  4. Monti, Giuseppe, Catalogi stirpium agri Bononiensis prodromus; gramina ac hujusmodi affinia complectens ..., Bononiae [Bologna] (C. Pisarri) 1719.
  5. Giuseppe Monti stand mit den führenden Botanikern und Medizinern Europas im Briefwechsel und war wie die beiden Scheuchzer ein Anhänger des Diluvianismus. In der ZB Zürich (Ms H 348, pp. 115-118) finden sich zwei Briefe Montis von 1715 an Johannes Scheuchzer.
  6. Scheuchzer, Johannes, Agrostographia sive Graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum, iisque affinium historia, Tiguri [Zürich] (H. Bodmer) 1719.
  7. Hans Heinrich Bodmer (1669-1743), Kaufmann (Buchhändler) und Magistrat. Populärer Reformpolitiker, Oberbefehlshaber der Zürcher Truppen im Zweiten Villmergerkrieg. Er löste die “Burgerunruhen” von 1713 aus und leitete zusammen mit J. J. Scheuchzer die Versammlung auf dem Lindenhof. Er war eine zentrale Figur der zweiten Zürcher Pietistengeneration. Er druckte und vertrieb pietistische Literatur. 1719 wurde er von allen Ämtern enthoben und gezwungen, die Verlagsbuchhandlung zu verkaufen. 1721 geht er nach Neuenburg ins Exil. Siehe Bütikofer, Kaspar, Der frühe Zürcher Pietismus (1689-1721). Der soziale Hintergrund und die Denk- und Lebenswelten im Spiegel der Bibliothek Johann Heinrich Lochers (1648-1718), Göttingen 2009, p. 507.
  8. Paul Gottfried Sievert promovierte 1715 in Basel (Matrikel Basel IV, Nr. 2564). Seine Lebensdaten sind unbekannt. Während seines Basler Aufenthaltes hatte er laut Brief von Johann I Bernoulli an John Arnold von 1715.01.10 zusammen mit Johannes Scheuchzer und Henry Leslie bei einer Mme. König gewohnt.
  9. Im Manuskript steht "trech."


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