Scheuchzer, Johannes an Bernoulli, Nicolaus I (1719.03.18)
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Autor | Scheuchzer, Johannes, 1684-1738 |
Empfänger | Bernoulli, Nicolaus I, 1687-1759 |
Ort | Zürich |
Datum | 1719.03.18 |
Briefwechsel | Bernoulli, Nicolaus I (1687-1759) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 25:Nr.35 |
Fussnote | Am Briefschluss eigenhändiger Vermerk des Empfängers: "Empf. den 18ten Mart. 1719". |
Je n'ay pas eû le temps de repondre à Vôtre treschere derniere,[1] je le fay maintenant ne sçachant pas absolument dans quelle situation que je me trouve avec mon fichu affaire, M.r le Resident[2] n'ayant absolument aucune nouvelle, que Pontedera soit elû à ma place, mais bien, que cela se pourroit faire, que l'on fasse tout ce qu'on voudra je m'en moque, êtant sur, que le Diable même ne pourra plus rien inventer pour ruiner ma fortune, de ce que l'on a fait. D'Ecrire à une Republique aussy Auguste que celle de Venise, je crois que ce n'est point le fait d'un pauvre particulier, qui n'est qu'un zero dans le Grand Monde, me remettant tout entierement à la destinée de mon Sort, ce qu'il y a de bon dans tout l'affaire, c'est, que par mon Ouvrage,[3] que vous reçevrés dans peu de jours en partie par mon Neveu,[4] le Public pourra ou blamer la Conduite que l'on a eû envers moy, s'il est bien ecrit, ou la justifier, s'il est mal ecrit. Monsg.r L'Abbé Bignon, informé un peu de ce qui se passe avec moy, en prend beaucoup de part.[5] Je suis resolu de dedier l'Agrostographie à l'Academie Royale,[6] en faisant l'Histoire de ma destinée veritablement innoüye, il me semble, que je dois à elle cette defference, à fin de justifier sa conduite qu'elle a eu, en envoyant un si Noble temoignage de ma personne à Venise.[7] Au reste mon Cher Amy, je vous conjure, que, lorsque vous me faites l'honneur de m'ecrire, vous Vous souveniés que Vous êtes en Italie, et specialement dans les Etats de la Serenissime Republique, personne peut conçevoir comme quelquefois une Lettre peut être ouverte, ou bien retenüe, ce qui m'arrive ne me fait rien, mais si par un accident fatal il vous arriveroit quelque disgrace, c'est ce qui me rendroit inconsolable. Du Reste je suis avec un attachement inviolable. Monsieur mon trescher Amy Votre treshumble et tresobéissant Serviteur Jean Scheuchzer.
Fussnoten
- ↑ Nicolaus I Bernoulli an Johannes Scheuchzer von 1719.02.25.
- ↑ Giuseppe Giacomazzi (Lebensdaten unbekannt), seit Juli 1717 venezianischer Resident für Zürich, Bern und Graubünden.
- ↑ Scheuchzer, Johannes, Agrostographia sive Graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum, iisque affinium historia, Tiguri [Zürich] (H. Bodmer) 1719.
- ↑ Über eine geplante Reise eines Neffen von Johannes Scheuchzer im Jahr 1719 nach Italien ist nichts bekannt. Wie aus dem Brief von 1719.04.01 hervorgeht, scheint es sich bei dem hier erwähnten Neffen um Hans Jakob Scheuchzer (1699-1734), den ältesten Sohn von Johann Jakob Scheuchzer, gehandelt zu haben.
- ↑ Jean-Paul Bignon (1662-1743) stand im Briefwechsel mit beiden Brüdern Scheuchzer. Im Bestand der ZB Zürich finden sich 11 Briefe an Johannes Scheuchzer aus den Jahren 1708 bis 1712 (ZB Zürich, Ms H 307, pp. 21-22; Ms H 346, pp. 25-66) sowie 46 Briefe an Johann Jakob Scheuchzer aus den Jahren 1708 bis 1717 (Ms H 305, pp. 163-178; Ms H 309, pp. 307-506).
- ↑ Scheuchzers Agrostographia weist kein eigentliches Widmungsblatt auf. Scheuchzer schreibt jedoch in der Praefatio fo. 2r, dass er das Werk der Pariser Académie des sciences als Dank für ihre Unterstützung bei den Bemühungen um eine Berufung nach Padua widmet; s. hierzu den Brief Johannes Scheuchzers an Nicolaus I Bernoulli von 1719.02.11.
- ↑ Kardinal Melchior de Polignac (1661-1741) hatte im Namen der Pariser Académie ein lobendes Gutachten über Johannes Scheuchzer für die venezianischen Behörden verfasst. Siehe den Brief von Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1718.08.21.
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