Scheuchzer, Johannes an Bernoulli, Johann I (1718.07.24)

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Autor Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Zürich
Datum 1718.07.24
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 668, Nr. 105*
Fussnote



File icon.gif Monsieur mon Trescher Patron

Je vous suis infinement redevable pour les empreintes des pierres taillées, que vous avés eû la bonté de m'envoyer il y a 15 jours[1]: mais celles que M.r Votre Fils[2] m'a envoyées la semaine passée me sont encore plus cheres, les premieres sont d'une gravure fort mechante, et bien qu'il vous soit arrivé un malheur avec la pierre de l'empreinte I, je trouve qu'il est fort petit, la gravure n'êtant pas trop bonne non plus, l'empreinte pourtant est si bonne et si bien faite, qu'il sera fort facile refaire une copie semblable à l'original en verre, laquelle j'auray l'honneur de vous envoyer si vous me l'ordonnés, car elle sera bientôt faite;[3] cependant les premieres ont prise leur route vers l'Italie, où elles seront arrivées et bien reçües, je vous en rend graçes encore une fois pour toujours: C'êtoit en verité une chose fort curieuse, qu'un frere d'un de mes Promoteurs[4] s'adresse à moy pour des choses semblables, et que par là il me gagne la voix de son frere, car sans cet incident fatal je serois êté flambé: Cet affaire est toujours dans la même situation, c'est à dire que j'ay la meilleure esperance du monde pour reüssir, et même j'ose me flater que la chose sera immanquable, bien que la decision traisne encore quelque temps. Deux des promoteurs se sont declaré pour moy, ce sont Mess.es Morosini et Pasqualigo, le troisieme qui est M.r Soranzo s'est declaré contre Moy; mais il sortira en peu de sa charge, son temps êtant presque fini;[5] pour trainer l'affaire avec raison, ils ont pris le biais d'ecrire à M.r L'Abbé Bignon et à l'Academie Royale de Paris pour demander leurs sentiment,[6] il ne s'agit qu'une favorable reponse pour moy, semblable au jugement que dans Leurs Memoires il ont fait imprimer en divers endroits, et l'affaire sera autant que faite. J'ay ecrit[7] là dessus à M.r L'Abbé Bignon File icon.gif le suppliant de se revoquer en memoire son envie qu'il avoit de me substituer à M.r Tournefort celebre Botanicien de notre Siecle,[8] j'attend là dessus sa reponse[9] avec impatience: Si elle sera comme j'ay raison d'esperer, l'affaire sera d'autant plus sûre, Mess.rs les Reformateurs s'êtants mis par là dans un engagement plus grand et plus solemnel.

En attendant mon destin avec une resignation toute entiere à la volonté de Dieu, je travaille pour me preparer à cette Charge de Botaniste, en faisant une methode pour connoître les Gramina, c'est un travail qui me coûte une peine quasi infinie, pour en rendre les Caracteres naturels et intelligibles à chaque apprentif, ce que je m'imagine d'avoir pû obtenir, j'en ay prés de 400 especes diverses, qui pourtant paroitront toutes debrouillées, tant difficiles et obscures qu'elles soyent êtées: Et c'est cette disposition methodique, qui est la trame pour l'ouvrage même. Si je seray professeur, tant mieux pour moy si j'ay travaillé paravance pour mettre au jour quelque chose qui donne une idée d'un sçavoir dans la Botanique, si non, je tacheray pourtant de publier ce travail.[10]

Nous n'avons pas encore la ratification de la Paix avec l'Abbé de S.t Galle,[11] on ecrit de la part de ses Ministres, que l'Abbé est pour la paix, et qu'il avoit êté obligé de demander l'advis des conventuels, dispersés par cy et par là dans l'Empire, et qu'il aura la pluralité de son côté, que les conventuels Suisses des Cantons Catholiques sont contre la paix, et qu'ils font tout leur possible de l'empecher: Cependant on apprend de Vienne, que l'Empereur[12] est fort content du traitté, comme aussy il a raison de l'être: le ministre qui a ecrit, prie en même temps de ne pas vendre le foin qu'on a recueilli cette File icon.gif année de même que d'autres choses necessaires pour l'etablissement d'une famille, à fin qu'à leurs retours ils ne trouvent pas le Couvent vuide et sans subsistence: plusieurs doutent de la ratification, le temps, consistant en 2 ou 3 semaines, developera ce mistere.

Mes compliments, je vous supplie, à M.r Votre fils, je luy rend graçe de sa Lettre qu'il a eu la bonté de m'ecrire,[13] et de m'envoyer les empreintes, j'aurois repondu suivant le devoir que j'ay, mais je me trouve depuis quelques jours dans un etourdissement, et une lassitude tres grande, ce qui m'empeche à veiller à des choses presque essentielles, je ne sçay si la chaleur excessive que nous sentons en est la cause, ou bien s'il y a quelqu'autre foment dans mon corps, me remettant à la providence. Mes treshumbles Respects à Madame Votre chere Epouse. Cependant je suis avec un attachement devoüé et inviolable Monsieur et Trescher Patron Votre treshumble et tresobeïssant Serviteur D. Jean Scheuchzer

Zuric ce 24.e Juillet 1718.


Fussnoten

  1. Im Manuskript steht "jour".
  2. Nicolaus II Bernoulli.
  3. Die Herstellung dieses Gemmenabdrucks ist laut Johannes Scheuchzers Brief von 1718.08.21 misslungen. Scheuchzer sandte Bernoulli stattdessen einen anderen Gemmenabdruck, der anscheinend nicht mehr erhalten ist.
  4. Gemeint sind der Riformatore Giovanni Pietro und sein Bruder Domenico Pasqualigo. Vgl. den Brief von Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1718.06.12.
  5. Auf Francesco Soranzo folgte im selben Jahr Alvise Pisani (1664-1741) auf das Amt des Riformatore.
  6. Ein möglicher Standort dieses Briefes konnte nicht nachgewiesen werden.
  7. Dieser Brief ist anscheinend nicht erhalten.
  8. Der hier erwähnte Brief Scheuchzers an Jean Paul Bignon konnte nicht nachgewienen werden. Bignon hatte sich in seinem Brief von 1709.06.04 (ZB Zürich, Ms H 346, pp. 37-40) entsprechend geäussert.
  9. Dieser Brief Bignons ist anscheinend nicht erhalten.
  10. Johannes Scheuchzer hat seine botanischen Studien in zwei Publikationen veröffentlicht, in der Operis agrostographici idea seu Graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum, iisque affinium methodus ..., Tiguri [Zürich] (H. Bodmer) 1719 und in seinem Hauptwerk Agrostographia sive Graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum, iisque affinium historia, Tiguri [Zürich] (H. Bodmer) 1719.
  11. Joseph von Rudolphi (1666-1740).
  12. Karl VI. (1685-1740).
  13. Dieser Brief von Nicolaus II Bernoulli an Johannes Scheuchzer ist anscheinend nicht erhalten.


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