Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johannes (1716.11.18)

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Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Ort Basel
Datum 1716.11.18
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 13a
Fussnote Auf demselben Bogen, wie der Entwurf des Briefes von Johann I Bernoulli an J.J. Scheuchzer von 1716 11 18 Entwurf



File icon.gif Monsieur et tres honoré Ami

Je viens de recevoir Vôtre chere derniere avec l'echantillon d'asphalte[1] que Vous avez eu la bonté de m'envoyer et dont je Vous rends graces de tout mon coeur; j'en ferai l'epreuve des que j'en aurai besoin soit pour consolider des verres ou des tujaux de barometre soit pour cimenter des pierres ou quelque autre chose; Cependant il me reste une difficulté sur la maniere de s'en servir, c'est que Vous ne me dites pas comment il faut meler l'asphalte avec la poix noire; je voudrois sçavoir s'il faut simplement piler l'asphalte en poudre et puis melanger ou malaxer cette poudre avec la poix en prenant 3 parties d'asphalte et une partie de poix, ou bien s'il faut mettre tout ensemble sur le feu pour le faire fondre en une masse pour cimenter pendant qu'elle est encore chaude, ou si on peut la laisser refroidir: voilà tout ce que je voudrois sçavoir, Vous m'en eclaircirez à Vôtre commodité; pour le reste l'effet de cette drogue, que Vous me vantez, me paroit curieux; mais[2] peut on avoir en assez grande quantité et à bon marché pour faire des bâtimens durables dans l'eau, car si c'etoit une chose tres precieuse, il vaudroit peutetre mieux de faire des murailles de fonte ou d'airain, qui seroient pour le moins aussi durables. Vôtre fluxion douloureuse dans les muscles du col qui Vous a fait crier misericorde! a veritablement excité ma misericorde, pourvu donc que ma commiseration Vous ait fait passer cette mechante fluxion: Vous dites que Vôtre Bibliotheque située au milieu de la riviere, Vous a attiré ce mal, mais File icon.gif consolez Vous avec tous ceux qui travaillant pour le public ne sont jamais recompensez autrement que par leur propre dommage. J'en ai aussi fait moi meme la triste epreuve. Mon Neveu le Professeur[3] designé sera comme j'espere à Venize;[4] Vous Lui avez fait à ce que j'apprens des civilités, je joins mes actions de graces à celles qu'il Vous aura faites. Je n'ai encore reçu ni sol ni maille des 1000 ecus que mes banqueroutiers me doivent payer pour la moitié de mon Capital, Dieu sçait quand je les reçevrai, puisqu'on n'a stipulé aucun terme. On marmotte deja d'une autre banqueroute, que l'on craint, dans laquelle je suis aussi interessé, Dieu veuille avoir pitié de moi! car si cela continue ainsi, je serai reduit à la besace sans avoir mangé mon bien ni gaspillé en divertissement, en sorte que je serai obligé de faire banqueroute moi meme: mais que faire? patience! Il faut que je finisse, le Messager va partir: adieu mon cher Ami: ma Femme Vous salue tres cordialement; Je suis avec la plus tendre affection Monsieur Vôtre tres-humble et tres-obeissant Serviteur J. Bernoulli.

Bâle ce 18. 9bre 1716.


Fussnoten

  1. Johannes Scheucher an Johann I Bernoulli von 1716.11.15.
  2. Hier wurde ein im Manuskript vorhandenes "en" weggelassen.
  3. Nicolaus I Bernoulli (1687-1759).
  4. Siehe die Anmerkung im Brief von Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1716.11.15.


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