Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johann Jakob (1720.12.25)

Aus Bernoulli Wiki
Version vom 9. Juli 2015, 14:23 Uhr von Maintenance script (Diskussion) (Importing text file)
(Unterschied) ← Nächstältere Version | Aktuelle Version (Unterschied) | Nächstjüngere Version → (Unterschied)
Zur Navigation springen Zur Suche springen


Briefseite   Briefseite   Briefseite   Briefseite  


Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733
Ort Basel
Datum 1720.12.25
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur ZB Zürich. SIGN: Ms. H 318, pp.91-94
Fussnote Die Abschrift gibt als Datum "Bâle le jour de Noel 1720", P.S. auf p.93, p.93/94 mit einem Teil der Adresse abgerissen



File icon.gif Monsieur et tres honoré Ami

Celleci n'est que pour Vous remercier de Votre traité de la Peste:[1] je l'ai lû avec plaisir et j'y ai trouvé la meme exactitude avec la quelle touts Vos ouvrages sont ecrits; Vous avez donc tort d'appeller ce petit traité une fausse couche, je crois que nos plus habiles Medecins Praticiens n'en sçauroient produire de plus parfaits. En verité les Censures de Vos rigides m'ont fait rire; mais ils devroient avoir honte de Vous tourmenter dans les occasions meme que Vous travaillez pour le bien du public par consequent aussi pour leur bien: Cependant dites moi à quelle fin font ils ces censures si elles demeurent sans effet, car je trouve que dans la Dedicace les mots censurés Aram tuam omni splendore fulgentem[2] subsistent encore? Il en est de meme des endroits critiqués dans Votre Job, qui ne laissent pas de paroitre dans l'imprimé. Je suis bien aise que mes remarques Vous soient de quelque utilité; j'espere que Vous me ferez la justice de croire, qu'en les faisant je n'ai pas le meme dessein que Vos Censeurs, c'est pour complaire et non File icon.gif pour deplaire que je Vous les ai communiquées parce que Vous m'en aviez prié. Je crois que c'est la derniere lettre que je Vous écrits dans cette année qui va expirer: c'est pourquoi je souhaite que Vous la puissiez finir, et commencer la nouvelle avec toute la satisfaction desirable; Je prie Dieu qu'aprez celle-là il Vous donne un grand nombre d'autres comblés de toute sorte de prosperité pour le bien des belles sciences que Vous cultivez avec tant de succés; c'est le voeux sincere de celui qui est avec tout l'attachement possible Monsieur Votre tr. ob. et tres humble serviteur J. Bernoulli

Bâle le jour de Noël 1720.

File icon.gif P. S. Je reçois tout presentement les feuilles de Vôtre Martyr, c'est ainsi que j'appelle Votre Commentaire sur Job; Je les lirai au premier loisir. La Censure en lettres rouges[3] est agreable à lire; Elle est digne d'etre ecrite en lettres d'or. Mr. Votre Antistes[4] Auteur de cette censure, merite qu'on mette son nom dans l'Almanach en lettres rouges; il ne lui manque pour cela que d'étre canonisé; il le sera avec le Pape nouvellement defunt, qui s'est tant signalé avec sa constitution unigenitus.[5] Je voudrois sçavoir pourquoi l'étude des Langues Hebraique et Grecque merite plus le nom de Philologie sacrée que l'etude des choses naturelles contenues dans la Bible ne merite le nom de Philosophie naturelle sacrée; est ce que les mots valent plus que les choses?

File icon.gif A Monsieur

Monsieur J. J. Scheuchzer

[Doct]eur en Medecine et

[Prof]esseur des Mathematiques

Celebre etc.

à

Zuric


Fussnoten

  1. Scheuchzer, Johann Jakob, Λοιμογραφíα Massiliensis. Die in Marseille und Provence eingerissene Pest-Seuche ..., Zürich (H. Bodmer) 1720. Zu Scheuchzers Auseinandersetzung mit der provenzalischen Pestseuche siehe den Brief von 1720.12.08.
  2. Das Zitat findet sich auf der zweiten Seite der Dedikation in: Scheuchzer, Johann Jakob, op. cit.
  3. Die im Brief von Johann Jakob Scheuchzer an Johann Bernoulli von 1720.12.21 in roter Tinte übermittelte Bemerkung des Zürcher Zensors betrifft den Brief von Johannes Burckhardt, der dann im Vorwort zu Scheuchzers Jobi Physica Sacra abgedruckt wurde.
  4. Johann Ludwig Nüscheler (1672-1737).
  5. Die Constitutio Unigenitus ist eine 1713 von Papst Clemens XI. verfasste Bulle gegen den Jansenismus. Papst Clemens XI. (geb. 1649) starb allerdings erst im März 1721. Die hier wiedergegebenen Information über den Tod des Papstes geht somit wohl auf eine Falschmeldung zurück.


Zurück zur gesamten Korrespondenz