Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johann Jakob (1725.10.16)
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
Ort | Basel |
Datum | 1725.10.16 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | ZB Zürich. SIGN: Ms. H 321, pp.121-122 |
Fussnote | Beilage: Prix proposés par l'Academie Royale des Sciences pour l'Année 1727. Diese gedruckte Beilage findet sich in ZB Zürich Ms H 321, pp. 135-136. |
Voici un exemplaire d'un nouveau programme de Paris, par le quel on invite les Curieux à travailler pour le prix de 1727. Si Vous avés envie de gagner 2000 livres, Vous n'avés qu'à faire un Discours sur la partie de la Manoeuvre des vaisseaux qui traite de la maniere qu'il faut planter les mats afin que les vaisseaux soient les meilleurs voiliers: J'en ai parlé dans mon petit Traité que j'ai publié sur cette matiere, mais je ne sçai si on s'en contenteroit à present, car Vous aurés vû dans l'avertissement mis à la tete de la piece de mon fils, qu'on ne demande pas une simple Theorie, mais des experiences qui la confirment: Or n'etant pas dans un lieu où on se serve des vaissaux à voile, il me seroit impossible de faire des experiences; Mais Vous avés le Lac qui Vous en fourniroit toute la commodité.
Je Vous suis obligé des voeux dont Vous accompagnés mes Fils dans leur voyage de Russie, le bon Dieu veuille accomplir ces voeux: J'ai reçû la derniere lettre de mes fils datée de Berlin le 29. 7bre, par la quelle ils me marquoient qu'ils en alloient partir le soir de ce meme jour-là dans une chaise de poste sans se reposer la nuit, ensorte que j'espere qu'à l'heure qu'il est ils ne sont pas loin des frontieres de la Livonie. Ils ne peuvent assés se louër de la grande civilité et du bon accueil que l'Ambassadeur Russien Mr. le Comte de Galowki leur a fait à Berlin où ils avoient sejourné 8 jours. D'où Vous voyés qu'on a grand tort de dire que les Moscovites sont sauvages et mal polis: Il y en a assurement qui surpassent les Notres en civilité et en politesse; Enfin les Professeurs qui sont déja arrivés à Petersbourg temoignent touts, qu'ils y trouvent plus de satisfaction qu'ils n'avoient esperé et qu'on les caresse d'une maniere extraordinaire, au lieu que dans nos pays on persecute et on meprise les sciences et les Gens qui en font profession. Quand j'ecrirai à mes Fils je me souviendrai de leur demander ce que Vous desirés de savoir touchant les progrés des sciences et specialement l'Histoire de la Nature et qui y travaille.
Dieu Vous conserve et toute Votre Famille; croyés au reste que je suis avec toute l'estime et l'attachement possible Monsieur Votre tres humble et tres-obeissant Serviteur J. Bernoulli
Bâle ce 16. 8bre 1725.
Prix
Proposés par l'Academie Royale des Sciences.
Pour l'Année 1727.
Feu M. Roüillé de Meslay, ancien Conseiller au Parlement de Paris, ayant conçû le noble dessein de contribüer au progrés des Sciences, et à l'utilité que le Public en doit retirer, a legué à l'Academie Royale des Sciences un fonds pour deux Prix, qui seront distribüés à ceux, qui au jugement de cette Compagnie auront le mieux reüssi sur deux differentes sortes de Sujets, qu'il a indiqués dans son Testament, et dont il a donné des exemples.
Les Sujets du premier Prix regardent le Sistéme general du Monde, et l'Astronomie Phisique.
Ce Prix devroit être de 2000 livres, aux termes du Testament, et se distribüer tous les ans. Mais la diminution des Rentes a obligé de ne le donner que tous les deux ans, afin de le rendre plus considerable, et il sera de 2500 livres.
Les Sujets du second Prix regardent la Navigation et le Commerce.
Il ne se donnera que tous les deux ans, et sera de 2000 livres.
L'Academie se conformant aux veües et aux intentions du Testateur, propose pour sujet du second Prix qui tombe dans l'Année 1727.
Quelle est la meilleure maniere de master les Vaisseaux, tant par rapport à la situation, qu'au nombre et à la hauteur des Masts.
Les Savants de toutes les Nations sont invités à travailler sur ces Sujets, et même les Associés Etrangers de l'Academie. Elle s'est fait la Loi d'exclurre les Academiciens regnicoles de prétendre aux Prix.
Ceux qui composeront sont invités à écrire en François, ou en Latin, mais sans aucune obligation. Il pourront écrire en telle Langue qu'ils voudront, et l'Academie fera traduire leurs Ouvrages.
On les prie que leurs Ecrits soient fort lisibles, sur-tout quand il y aura des Calculs d'Algebre.
Ils ne mettront point leur nom à leurs Ouvrages, mais seulement une Sentence ou Devise. Ils pourront, s'ils veulent, attacher à leur Ecrit un Billet séparé et cacheté par eux, où seront avec cette même Sentence, leur nom, leurs qualités et leur adresse, et ce Billet ne sera ouvert par l'Academie, qu'en cas que la Piece ait remporté le Prix.
Ceux qui travailleront pour le Prix, adresseront leurs ouvrages à Paris au Secretaire perpetuel de l'Academie, ou les lui feront remettre entre les mains. Dans ce second cas le Secretaire en donnera en même temps à celui qui les lui aura remis son Recepissé, où sera marquée la Sentence de l'Ouvrage et son numero selon l'ordre ou le temps dans lequel il aura été reçû.
Les Ouvrages ne seront reçûs que jusqu'au premier Septembre 1726, exclusivement.
L'Academie à son Assemblée publique d'aprés Pâques 1727 proclamera la Piece qui aura ce Prix.
S'il y a un Recepissé du Secretaire pour la Piece qui aura remporté le Prix, le Tresorier de l'Academie délivrera la somme du Prix à celui qui lui rapportera ce Recepissé. Il n'aura à cela nulle autre formalité.
S'il n'y a pas de Recepissé du Secretaire, le Tresorier ne délivrera le Prix qu'à l'Auteur même, qui se fera connoistre, ou au Porteur d'une Procuration de sa part.
A Paris, de l'Imprimerie Royale. 1725.
Fussnoten
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