Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1725.07.20)
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| Kurzinformationen zum Brief mehr ... | |
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| Autor | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
| Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
| Ort | Zürich |
| Datum | 1725.07.20 |
| Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
| Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 96* |
| Fussnote | |
Monsieur et tres honoré Ami.
Je suis obligé de renvoyer l'avertissement de Petersbourg, ne voyant pas que notre Journal literaire se puisse continuer ou soutenir contre les attaques des Censeurs, dont la conduite ne servira qu'à supplanter la Litterature. Enfin le Journal a cessé apres un an de revolution; ayant eu l'honneur de courir un peu plus qu'une Comete.
Je voudrois, que pour resoudre les difficultés que vous avez sur le sisteme du Deluge, vous eussiez la bonté ou l'occasion de voir de prés la collection que j'ay faite pendant une trentaine d'années, et avec beaucoup de depenses: certainement mon Cabinet vous serviroit au lieu de Cathedre et de Professeur.
Il y a encore plusieurs particularités à examiner, et à resoudre pour l'avenir: mais toujours le gros se soutient. Je ne doute nullement, qu'apres le Deluge toute la surface de la Terre ait eté couverte des cadavres decharnés, ou des ossements, coquilles, et autres choses, qui devoient par un cours de plusieurs années rafraichir la memoire d'un evenement si funeste. Mais ces ossements, comme specialement ceux des oiseaux se sont pourri, et ont eté reduits en poudre. Si une fois une machoire entiere d'Elephants avec les dents enclos tombera entre mes mains, j'auray l'honneur de vous en communiquer au moins le dessein.
Vous verrez en peu de tems dans votre Academie un jeune Gessner, fils d'un Ministre, mon disciple, rempli d'imagination, qui s'associera sans doute avec ceux, qui chassent les Mathematiques hors des frontieres de la Medecine.
Je suis pret pour un voyage de Bade, etant intentionné de faire la premiere visite à mon frere; quoy que j'en sois encore un peu indisposé de la sciatique. J'y resteray jusqu'à Lundi, et aprés je commenceray s'il plait à Dieu ma Cure.
Adieu. Je suis avec un attachement cordial Monsieur votre tresh. et tres ob. servit.r D. J. J. Scheuchzer
Zuric ce 20. Juill. 1725.
Fussnoten
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