Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1720.11.15)

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Autor Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Zürich
Datum 1720.11.15
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 42*
Fussnote



File icon.gif Monsieur et tres honoré Amy

Voici Mons.r la continuation du pauvre Job,[1] à qui je donne dans un endroit de mon commentaire le Titre, der fromme Heyd. Il saute aux yeux des Censeurs, je ne scay, s'ils luy disputent le caractere pieux, ou s'ils en veulent faire un Juif ou un Chretien. Enfin il le faut rayer. Scavez vous, mon cher Amy une autre distinction dans le vieux Testament, que celle des Juifs et des Payens: Mesmes s'ils le voudroient transferer des ages les plus reculés dans le tems du nouveau Testament, nous n'en avons autre difference, que celle des Chretiens, Juifs et Payens. Vous me demandez, s'il faut se soumettre aux ordres des Censeurs. Je reponds qu'ouy. Et pourquoy non à un Tribunal si redoutable, et si sage, qui mesure si bien ses arrets? Cependant le Copernicisme n'est pas par Terre. Vous aurez observé par cy par là, que je me sers des expressions, qui passent la capacité des Amathematiciens. A qui adresseriez vous? Au Magistrat, qui soutiendra toujours ses Tribunaux? de qui l'arret sera fort court. Silentium in sachen, welche die Ruhe der Lieben Kirchen und Schulen können stören? Voilà, à quoy nous sommes reduits. C'est à dire, ceux qui sont en etat de soutenir le sisteme, au silence: auquel se File icon.gif soumettront facilement les Ptolemaistes quant à la refutation, se reservant pourtant toujours la condemnation. Ainsi ils sont toujours en etat de faire crever leurs vieilles carcasses, leurs fulmina bruta. Si vous ne voulez pas vous en tenir, ils vous menaceront par des Arrets donnez de la part du Magistrat, en vertu desquels on ait ordonné au Soleil de courir, et non à la Terre. Vous en serez pleinement informé, quand j'auray l'honneur de vous communiquer les censures faites sur mon Commentaire. Patience jusqu'alors, et jusqu'à ce que le Livre sera achevé.

Je vous suis tres obligé pour la peine que vous avez pris des Livres, que j'ay recu à son tems.[2]

Je vous recommende à la protection de Dieu, etant avec une parfaite estime Monsieur votre tres h. et tres ob. serv. D. J. J. Scheuchzer

Zuric ce. 15. Nov. 1720.

N'oubliez pas, je vous en prie, de continuer vos remarques, et mesmes de les communiquer au plustost, pour que je m'en puisse servir.


Fussnoten

  1. Scheuchzer, Johann Jakob, Jobi physica sacra, oder Hiobs Natur-Wissenschafft, vergliechen mit der Heutigen ..., Zürich (H. Bodmer) 1721.
  2. Es handelt sich um die im Brief von Johann I Bernoulli an Johann Jakob Scheuchzer von 1720.10.30 erwähnte, aus Strassburg übermittelte Büchersendung.


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