Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1720.09.07)
Kurzinformationen zum Brief mehr ... | |
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Autor | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Ort | Zürich |
Datum | 1720.09.07 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 40* |
Fussnote | In Scheuchzers Kopierbuch (ZB Zürich Ms H 150c) findet sich p. 216 die autographe Notiz "Mr. Bernoulli a Basle ce 6. Sept. 1720", ohne dass ein Brieftext folgt. Gemeint ist wahrscheinlich ein Entwurf zum vorliegenden Brief J. J. Scheuchzers an Johann I Bernoulli von 1720.09.07. |
Je prie Dieu, qu'il vous retablisse, et conserve jusqu'à l'age de Nestor. Votre conseil est juste, et mon intention aussi. Je ne pretends pas des eloges personnels, mais bien la recommandation du dessein, c'est à dire, de la Philosophie naturelle et Mathematique appliquée à la Lecture de l'Ecriture Sainte, laquelle a manquée jusqu'à present aux Commentateurs, qui pour la plus part ne sont ni Philosophes, ni Mathematiciens. Assurez, je vous en prie, votre Amy de mes respects, et priez le d'avoir plus d'egard à l'etude méme, et aux usages du dessein, qu'aux merites de l'autheur, qui se reduisent, je le confesse, à peu de chose. Mess.rs mes Censeurs commencent à plier le bagage, ils ne censurent plus d'un si haut ton, comme au commencement: et je suis persuadé, qu'ils auront du respect envers une Lettre addressée à vous.[1] J'espere de venir à bout de l'Ecriture Sainte, c'est à dire, des ceux du Vieux et du Nouveau Testament, d'ici en deux mois. Je commence à travailler sur l'Hexaemeron, matiere la plus controverse, en Latin, dont j'ay l'honneur de soumettre à votre examen le commencement; J'explique à mes Etudients ce Commentaire dans mes Lecons ordinaires. Car (par parenthese) je suis Prof. ordinaire et extraordinaire: dans mes Lecons ordinaires viennent se presenter les Etudients, et par obligation; les extraordinaires sont frequentées par des gens, qui jouissent de leur Liberté entiere; celles cy se font en Allemand, celles là en Latin. Dans les unes je suis Prof. Academicien, dans les autres Scholastique, et erotematique. Vous direz, que je suis omnium horarum, ajoutez hominum. J'espere, que Job[2] sera delivré bientot de son fumier.[3] Peut etre, que mes Juges Sous-Souverains n'attaqueront pas si fortement Moise, scachants que Job est fait pour souffrir. J'ay l'honneur de vous envoyer la continuation des feuilles, que je prie de passer par vos corrections, toujours utiles et agreables; vous aurez la bonté aussi de les communiquer à M.r votre, par consequent aussi mon, amy;[4] et de luy dire par avance, qu'il aye la bonté de souffrir avec Job et moy si par hazard une Tempete se levera.
Je vous suis infiniment obligé Mons.r pour la bonté, que vous avez de parcourir mes feuilles; cette revue m'est d'autant plus utile, parce que vous m'advisez sur les fautes commises, et qui peuvent etre reparées. Je porte du respect à vos corrections, et du mepris à celles de mes Censeurs: vous considerez dans le fond les taches avec des bons Microscopes, comme ceux cy se servent des faux Telescopes. Le mot sugebit n'est pas une faute de l'Imprimeur, ni erreur de l'autheur du Commentaire, il se trouve dans notre Latine: je n'osois pas censurer le grand et bon Leo Jud,[5] parce que l'Orthodoxie s'etend jusqu'au stile. Mes pensées tres Orthodoxes sur la Toute Presence de Dieu m'ont attiré le titre d'heretique, facile à obtenir: J'avois dans mon original censuré les Chretiens, qui representent Dieu comme assis sur le throne dans le Ciel, et instillent à leurs enfans des idées fausses, comme si Dieu n'etoit que dans le Ciel. Sur cela mes Censeurs m'ont donné un Rescript, dans lequel ils jugent en tripode, que je porte contre l'oraison de notre Seigneur, et le Symbole Apostolique. Vous avez facilement penetré mes pensées: la phrase p. 133 das Gott allein im himmel seye est equivoque, si d'autres expressions ne l'eclairciroient point: il a falu ecrire, das Gott nur allein im himmel, und nicht aller ohrten seye. Ce que vous observez ad p. 180 par rapport à la Zone torride est tres juste, quand on le prend in rigore Mathematico, j'ay voulu comparer le jour le plus long des Zones, entendant ici par le mot de Zone torride le centre ou milieu d'icelle, et expliquant ce que vous avez tres bien remarqué ailleurs. Il est vray, que Valsalva n'a publié ses observations que l'An. 1704 mais aussi, qu'il a fait ses decouvertes dejà dans le siecle passé. P. 193. l'Imprimeur a omis le mot heißen, qui se trouve dans l'original; et le correcteur ne l'a pas observé.
Je vous recommende à la Protection de Dieu, etant avec un attachement sincere Monsieur votre tresh. et tres ob. serv. D. J. J. Scheuchzer
Zuric ce 7. sept. 1720
Fussnoten
- ↑ Der Autor dieses speziell für das Vorwort der Jobi physica sacra verfassten Briefes war Johannes Burckhardt (1691-1743), siehe dazu Anmerkung im Brief von Johann Jakob Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1720.08.19.
- ↑ Scheuchzer, Johann Jakob, Jobi physica sacra, oder Hiobs Natur-Wissenschafft, vergliechen mit der Heutigen ..., Zürich (H. Bodmer) 1721.
- ↑ Anspielung auf Hiob, 2, 8.
- ↑ Johannes Burckhardt (1691-1743).
- ↑ Leo Jud (1482-1542) war reformierter Pfarrer in Zürich und überarbeitete 1540 die deutsche Bibel. Postum erschien dann eine neue lateinische Version des Alten Testaments.
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