Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johannes (1718.09.28)
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Scheuchzer, Johannes, 1684-1738 |
Ort | Basel |
Datum | 1718.09.28 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | ZB Zürich. SIGN: Ms H 321a, Nr 75 pp. 233-236 |
Fussnote | Papiersiegel und Adresse. Auf der Rückseite des Briefes mit Rötel: "P. Feuiller. Journal des observations physiques, mathem: & Botaniques 2. vol.a 4.° paris" |
Jamais lettre que j'ai reçû de Vous ne m'a causé plus de joye que Vôtre derniere,[1] par ce qu'Elle m'a appris Vôtre Election à la chaire de Botanique à Padoue et par là l'avancement de Vôtre fortune, qui m'est aussi chere que la mienne propre. Je Vous en felicite donc de tout mon coeur, et je Vous souhaite en peu de mots mille contentements dans Vôtre nouvelle station. Mon Neveu aura sujet de se rejouir beaucoup de Vous posseder pour Collegue, car il aura en Vous de quoi adoucir son ennui d'etre dans un pays, où il n'avoit jusqu'ici aucun ami intime en qui il pût mettre sa confiance.[2] Je Vous assure, que je serois ravi d'etre avec Vous à Padoue, Vôtre societé me rendroit cet Exil un agreable sejour: Si Messieurs de Venize m'avoient voulu donner les 1500 écus de salaire annuel qu'ils m'avoient offert au commencement, je serois à Padoue à la place de mon Neveu, ou en cas qu'aprez son terme de 4 ans expiré il ne voulût pas rester plus longtemps dans sa station, j'y irois pour étre son successeur moyennant qu'on me tint la premiere promesse, c'est de quoi Vous pourez assurer Messieurs les Reformateurs:[3] Je ne craindrois pas d'aller jusques aux Indes pour jouir de Vôtre compagnie. Vous dites que Vous attendez par la premiere poste la Confirmation du Senat, je suis impatient de sçavoir si Vous n'avez pas été frustré dans Vôtre attente, car j'ai peur que cette confirmation ne suive pas si tot, au moins mon Neveu ne la reçût que plusieurs mois aprez son election: il est vrai que la guerre des Turcs qui avoit commencé à lors peut avoir retardé l'affaire. J'ai reçû tout nouvellement une Lettre de mon Neveu datée de Venize le 10. du courant,[4] mais ce qui m'etonne il ne dit pas que Vôtre election est conclue, au contraire il en parle comme d'une chose incertaine jusqu'au mois d'octobre, que Mr. Soranzo sortira du College des Reformateurs, et qu'il en sera fait un autre qui Vous favorise: Il faut que mon Neveu n'ait rien sçû de la favorable declaration de Mr. Soranzo, ou que sa lettre ait été ecrite avant cette declaration, quoique pourtant sa lettre ne soit pas bien vieille. Mon Neveu m'a demandé pour Mr. Michelotti la These de Mr. Sievert[5] qu'il soutint du temps que Vous etiés ici, Vous ferez plaisir à Mr. Michelotti de la lui apporter, si Vous n'avez point d'exemplaire de reste, Vous n'avez qu'à me le dire, je Vous en enverrai.
Je Vous remercie infiniment de la communication que Vous m'avez faite de la methode pour copier sur le verre les pierres gravées et de la forme toute faite avec un morceau de verre pour l'y mouler, ce verre me paroit trop epais, je crois qu'il faudra oter un peu de son epaisseur, car autrement il ne s'ammoliroit pas aisement dans le feu: Vous avez raison, cet artifice se trouve déja dans les Memoires de l'acad. de 1712, pag. 189, decrit par Mr. Homberg,[6] je crois que je l'ai lû autre fois mais legerement, comme je fais ordinairement des choses qui ne sont pas de ma profession, c'est ce qui a fait que je l'ai oublié: j'ai donc relû cette piece avec attention, et l'ayant confronté avec Vôtre description, j'ai trouvé beaucoup de conformité, si non que la Vôtre est plus detaillé que celle de Mr. Homberg, et qu'au lieu que Mr. Homberg prend un creuset qu'il remplit de tripoli de France Vous prenez un anneau de fer, que Vous remplissez de terre grasse melée avec de la brique pulverisée et petri en pâte avec de l'eau: Vous prenez tous deux du tripoli de Venize mis en poudre impalpable. Je crois que je suis maintenant en état d'essayer l'artifice, mais il faut que je differe cette occupation à cause de quelques affaires pressantes qu'il me faut expedier auparavant. Je m'imagine bien que la pratique ne me reussira pas dés la premiere fois d'autant plus que je n'ai pas travaillé beaucoup dans la chymie, et que je n'ai pas une idée bien claire de la figure ou de la structure du fourneau, qui est la plus propre, ni de quelle sorte de verre qu'il faut employer, ni comment on le rend coloré, ni le degrez de chaleur qu'il faut donner au feu: car je voi que Mr. Homberg ordonne de ne le pas faire ni trop violent ni trop foible. J'espere qu'avec le temps l'exercice m'apprendra tout cela. Touts les miens Vous saluent tres-Cordialement, et moi je fai profession d'etre toute ma vie Monsieur, Votre tres humble et tres-obeissant serviteur J. Bernoulli D.r
Bâle ce 28. 7bre 1718.
Monsieur Jean Scheuch-
zer, tres Celebre Docteur
en Medecine de l'Aca-
demie Imperiale des Curieux etc.
à
Zuric
Fussnoten
- ↑ Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1718.09.18.
- ↑ Nicolaus I Bernoulli war von Dezember 1716 bis Oktober 1719 Professor der Mathematik in Padua und hätte Scheuchzer als Kollege gehabt, wenn dieser den botanischen Lehrstuhl tatsächlich erhalten hätte.
- ↑ Zu Johann I Bernoullis Ruf auf den mathematischen Lehrstuhl der Universität Padua und die anschliessende Besetzung des Lehrstuhls durch Nicolaus I Bernoulli siehe Robinet, André, L'empire Leibnizien. La conquête de la chaire de mathématiques de l'université de Padoue. Jacob Hermann et Nicolas Bernoulli (1707-1719). Avec de nombreuses lettres inédites de J. et N. Bernoulli, M. A. Fardella, B. Fontenelle, D. Guglielmini, J. Hermann, G. W. Leibniz, A. Michelotti, P. Varignon ..., Trieste 1991, pp. 220-243.
- ↑ Dieser Brief von Nicolaus I Bernoulli an Johann I Bernoulli ist anscheinend nicht erhalten.
- ↑ Sievert, Paul Gottfried, Dissertatio inauguralis physico-medica de morbis a motu humorum circulatorio aucto oriundis, quam ... pro summis in arte medica honoribus et privilegiis doctoralibus rite capessendis publice discutiendam exhibet Paul. Godfried Sievert, Magdeburg. Ad diem 21. decemb. ann. MDCCXIV, Basel (J. C. von Mechel) 1714.
- ↑ Homberg, Wilhelm, Maniére de copier sur le verre coloré les pierres gravées, in: Mém. Paris 1712 (1731), pp. 187-194.
- ↑ Auf der Adressseite findet sich folgender, mit Rötel geschriebener Text: "P. Feuiller, Journal des Observations Physiques, Mathem. et Botaniques 2 vol.a, 4.o, Paris." Es handelt sich um Père Louis Feuillées' Journal des observations physiques, mathématiques et botaniques, faites par l’ordre du Roy sur les côtes orientales de l’Amérique Méridionale, et dans les Indes Occidentales, depuis l’année 1707, jusques en 1712 et dans un autre voiage fait par le même ordre à la Nouvelle Espagne, et aux Isles de l’Amérique, 3 vols., vol. I u. II, Paris (P. Giffart) 1714, vol. III, Paris (J. Mariette) 1725.
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