Bernoulli, Johann I an Arnold, John (ca. 1688-17..) (1715.11.09)

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Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Arnold, John, ca. 1688-17uu
Ort Basel
Datum 1715.11.09
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 673:Bl.13-14
Fussnote Am Briefkopf die alte Nummer "7"



File icon.gif Monsieur

C'est avec bien de la joye que j'ai reçu l'honneur de Vôtre Lettre dattée de Hanover du 9. 8bre par laquelle j'ay appris que mes lettres de recommendation ne Vous ont pas eté tout à fait inutiles, ce qui me fait du plaisir. J'ay envoyé suivant la commission que Vous me laissates en partant d'ici, sept lettres à Mr. Behagel que j'avois reçues pour Vous à sçavoir deux de Paris, deux de Marseille, et trois qui venoient d'Italie; j'espere que Vous les aurés reçues toutes.[1]

Je Vous ai de l'obligation, de l'offre que Vous me faites de Vôtre assistance en cas que je voulusse faire entrer dans le negoce quelqu'un de mes enfans. Vous avez raison de dire, que les sciences sont ici ingrates, car elles le sont jusqu'à un tel point, qu'elles me laisseroient bien mourir de faim, si je n'avois pas de quoi vivre de mon heritage,[2] en sorte que j'accepterois tres volontiers Vôtre proposition, s'il etoit encore temps pour mes deux Fils ainés; car Vous sçavés que le premier a achevé son etude de droit; il a soutenu dernierement en public sa These juridique File icon.gif pour la Licence du Doctorat;[3] comme il doit voyager presentement, je serois ravi, si Vous pouviez lui procurer quelque condition en Angleterre soit pour informer quelque jeune Seigneur ou pour remplir quelque station dans un College ou Academie. Si Vous croyez que mon second Fils, qui a bientôt achevé son cours de Philosophie, seroit capable dans le negoce, je tacherois de l'y persuader non obstant le penchant et l'heureuse disposition qu'il paroit avoir pour les etudes. Mes deux cadets sont encor des enfans de 6 et de 4 ans,[4] par consequent trop jeunes pour deliberer du genre de vie qu'ils doivent embrasser dans leur age avancé. Vôtre Ami Mr. Leslie, qui arriva ici peu de temps aprez Vôtre depart, me paroissoit fort inquiet et d'une grande irresolution sans se determiner s'il Vous suivroit ou s'il retourneroit en France et de là chez Lui[5] ou en Angleterre; mais enfin une compagnie de jeunes Seigneurs Anglois etant arrivé ici (dont un mourût de la petite verole) Mr. Leslie, qui eut grand soin du malade en l'assistant jour et nuit, se mit dans cette File icon.gif compagnie avec laquelle il s'embarqua sur le Rhin; mais l'ayant quitté à Brisac il retourna à Huningue pour s'en aller de là en France; voilà bien du chemin fait inutilement, ce qui marque que son esprit etoit rempli de reveries et de perplexités: le malheur arrivé à son Frere, qui fut pris en voulant escalader le chateau d'Edimbourg nous a eté annoncé dans nôtre Gazette: Les brouilleries d'Ecosses commencent à devenir serieuses, non obstant que l'on ait decouvert l'horrible conspiration tramée en Angleterre contre le Roi qui devoit être massacré avec toute sa Famille Royale, le jour etant fixé au 6. d'octobre pour executer ce detestable dessein; on apprend par des Lettres de Lorraine que le Pretendant en est parti subitement pour aller se rendre ou en Angleterre ou en Ecosse, d'où il faut juger qu'il conte sur un succés infaillible; sans cela il ne s'hazarderoit pas de s'exposer à l'envie de ceux, qui voudroient gagner 100000 livres sterling en presentant sa tete au Parlement de Londres. Cependant il semble que les Rebelles d'Ecosses File icon.gif ont mal pris leur mesure de faire eclatter la rebellion aprés la mort de Louis XIV. qui devoit les soutenir. Je prevois que ces troubles ne s'appaiseront pas sans que cela coute beaucoup de sang rependu soit sur les echaffots soit par des carnages. Cette Lettre Vous trouvera peutêtre à Londres, je Vous prie de Vous informer, si Mr. de Moivre a reçu ma derniere Lettre, que j'ay envoyée à Paris sous couvert de Mr. Leslie il y a plus d'un an et demi, sans avoir reçu de reponse,[6] il y avoit aussi une lettre enfermée de mon Neveu,[7] qui Vous fait ses compliments, de meme que mon Fils. Je suis avec tout l'attachement possible Monsieur Vôtre tres-humble et tres-obeissant Serviteur J. Bernoulli.

Bâle ce 9. 9bre 1715.


Fussnoten

  1. Der Verbleib dieser Briefe an Arnold ist unbekannt
  2. [Text folgt]
  3. Nicolaus II
  4. [Text folgt]
  5. Leslie war Ire
  6. [Text folgt]
  7. [Text folgt]


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