1746-08-17 Bouguer Pierre-Bernoulli Johann I: Unterschied zwischen den Versionen

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[[File:file_icon_keinbild.gif|link=]] J'ay l'honneur de vous adresser, Monsieur, cet exemplaire de mon Traité du navire,<ref>Bouguer, Pierre, ''Traité du navire, de sa construction et de ses mouvemens'', Paris (C. A. Jombert) 1746.</ref> comme au plus excellent juge que je puisse trouver. Vous y verrez vôtre nom cité plusieurs fois, et toujours avec les éloges qui doivent accompagner un nom si illustre: Toutes les Mathématiques vous ont de si grandes obligations que ce seroit commettre la plus grande injustice, que de ne pas marquer la reconnoissance qu'on doit vous avoir, de toutes les découvertes dont vous nous avez enrichis. Vous verrez dans une notte à la page 515 ma réponce à un homme qui a cru pouvoir m'objecter vôtre autorité.<ref>Bouguer, Pierre, ''Traité du navire, de sa construction et de ses mouvemens'', Paris (C. A. Jombert) 1746, pp. 515-516. Dort bezieht sich Bouguer in einer Fussnote zu livre III, sect. IV chap. II seines ''Traité'' auf Johann Bernoullis Op. CLXXVII, das ihm als N. 177 im Band 4 von Johann Bernoullis ''Opera omnia'' vorlag.</ref> Il a soutenu que je n'étois pas du même avis que vous, Monsieur, dans mon traité de la mâture des Vaisseaux,<ref>[Bouguer, Pierre], ''De la mâture des vaisseaux'', Prix Paris 1727. Bei diesem Presiausschreiben erhielt Leonhard Euler für seine Arbeit zum gleichen Thema nur ein "Accessit". </ref> sur la situation du point [[File:file_icon_keinbild.gif|link=]] d'apuy. Je sçai assez qu'on pouvoit faire une piece excellente sur cette matiere, en considerant la mâture des navires d'un point de vüe tout different. On pouvoit considerer le Vaisseau dans son agitation ou dans ses ballancemens etc.: au lieu que je tacheai dans la piece qui fut couronnée en 1727, de procurer au navire une situation constante, je voulois qu'il ne perdît point sa situation horisontale; et je mettois pour cela un equilibre parfait entre toutes les puissances à l'action desquelles il etoit exposé; ou pour mieux dire je faisois ensorte que toutes ces puissances se détruisoient mutuellement. Je n'avois garde dans un pareil éxamen de rien tenter qui aprochât de vos Sçavantes Recherches sur le point que vous nommés ''centrum'' [[File:file_icon_keinbild.gif|link=]] ''Spontaneum rotationis'',<ref>Bernoulli, Johann, [http://www.ub.unibas.ch/bernoulli/index.php/Werkverzeichnisjohib#Op._CLXXVII_Propositiones_variae_Mechanico-dynamicae Op. CLXXVII], ''Propositiones variae Mechanico-dynamicae'', Opera IV, pp. 267-268.</ref> qui n'avoit aucun raport à mon sujet, du coté que je le considerois. Je suis persuadé que vous aprouverez cette notte, et il seroit infiniment flateur pour moi que vous fussiez egalement satisfait de tout l'ouvrage, après que vous l'aurez examiné. J'ay l'honneur d'être très véritablement, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur Bouguer  
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[[File:file_icon_keinbild.gif|link=]] J'ay l'honneur de vous adresser, Monsieur, cet exemplaire de mon Traité du navire,<ref>Bouguer, Pierre, ''Traité du navire, de sa construction et de ses mouvemens'', Paris (C. A. Jombert) 1746.</ref> comme au plus excellent juge que je puisse trouver. Vous y verrez vôtre nom cité plusieurs fois, et toujours avec les éloges qui doivent accompagner un nom si illustre: Toutes les Mathématiques vous ont de si grandes obligations que ce seroit commettre la plus grande injustice, que de ne pas marquer la reconnoissance qu'on doit vous avoir, de toutes les découvertes dont vous nous avez enrichis. Vous verrez dans une notte à la page 515 ma réponce à un homme qui a cru pouvoir m'objecter vôtre autorité.<ref>Bouguer, Pierre, ''Traité du navire, de sa construction et de ses mouvemens'', Paris (C. A. Jombert) 1746, pp. 515-516. Dort bezieht sich Bouguer in einer Fussnote zu livre III, sect. IV chap. II seines ''Traité'' auf Johann Bernoullis Op. CLXXVII, das ihm als N. 177 im Band 4 von Johann Bernoullis ''Opera omnia'' vorlag, und verteidigt Bernoulli gegenüber Pitot, Henri, ''La théorie de la manoeuvre des vaisseaux, réduite en pratique ou les principes et les règles, pour naviguer le plus avantageusement qu'il est possible'', Paris 1731.</ref> Il a soutenu que je n'étois pas du même avis que vous, Monsieur, dans mon traité de la mâture des Vaisseaux,<ref>[Bouguer, Pierre], ''De la mâture des vaisseaux'', Prix Paris 1727. Bei diesem Presiausschreiben erhielt Leonhard Euler für seine Arbeit zum gleichen Thema nur ein "Accessit". </ref> sur la situation du point [[File:file_icon_keinbild.gif|link=]] d'apuy. Je sçai assez qu'on pouvoit faire une piece excellente sur cette matiere, en considerant la mâture des navires d'un point de vüe tout different. On pouvoit considerer le Vaisseau dans son agitation ou dans ses ballancemens etc.: au lieu que je tacheai dans la piece qui fut couronnée en 1727, de procurer au navire une situation constante, je voulois qu'il ne perdît point sa situation horisontale; et je mettois pour cela un equilibre parfait entre toutes les puissances à l'action desquelles il etoit exposé; ou pour mieux dire je faisois ensorte que toutes ces puissances se détruisoient mutuellement. Je n'avois garde dans un pareil éxamen de rien tenter qui aprochât de vos Sçavantes Recherches sur le point que vous nommés ''centrum'' [[File:file_icon_keinbild.gif|link=]] ''Spontaneum rotationis'',<ref>Bernoulli, Johann, [http://www.ub.unibas.ch/bernoulli/index.php/Werkverzeichnisjohib#Op._CLXXVII_Propositiones_variae_Mechanico-dynamicae Op. CLXXVII], ''Propositiones variae Mechanico-dynamicae'', Opera IV, pp. 267-268.</ref> qui n'avoit aucun raport à mon sujet, du coté que je le considerois. Je suis persuadé que vous aprouverez cette notte, et il seroit infiniment flateur pour moi que vous fussiez egalement satisfait de tout l'ouvrage, après que vous l'aurez examiné. J'ay l'honneur d'être très véritablement, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur Bouguer  
  
 
à Paris le 17 d'aoust 1746.  
 
à Paris le 17 d'aoust 1746.  

Aktuelle Version vom 25. Juli 2017, 10:28 Uhr


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Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Bouguer, Pierre, 1698-1758
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Paris
Datum 1746.08.17
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 680:Bl.228-229
Fussnote Der Brief trägt auf dem Umschlag und am Briefkopf die alte Nr. "118" von der Hand Joh. III B.s Original



File icon keinbild.gif J'ay l'honneur de vous adresser, Monsieur, cet exemplaire de mon Traité du navire,[1] comme au plus excellent juge que je puisse trouver. Vous y verrez vôtre nom cité plusieurs fois, et toujours avec les éloges qui doivent accompagner un nom si illustre: Toutes les Mathématiques vous ont de si grandes obligations que ce seroit commettre la plus grande injustice, que de ne pas marquer la reconnoissance qu'on doit vous avoir, de toutes les découvertes dont vous nous avez enrichis. Vous verrez dans une notte à la page 515 ma réponce à un homme qui a cru pouvoir m'objecter vôtre autorité.[2] Il a soutenu que je n'étois pas du même avis que vous, Monsieur, dans mon traité de la mâture des Vaisseaux,[3] sur la situation du point File icon keinbild.gif d'apuy. Je sçai assez qu'on pouvoit faire une piece excellente sur cette matiere, en considerant la mâture des navires d'un point de vüe tout different. On pouvoit considerer le Vaisseau dans son agitation ou dans ses ballancemens etc.: au lieu que je tacheai dans la piece qui fut couronnée en 1727, de procurer au navire une situation constante, je voulois qu'il ne perdît point sa situation horisontale; et je mettois pour cela un equilibre parfait entre toutes les puissances à l'action desquelles il etoit exposé; ou pour mieux dire je faisois ensorte que toutes ces puissances se détruisoient mutuellement. Je n'avois garde dans un pareil éxamen de rien tenter qui aprochât de vos Sçavantes Recherches sur le point que vous nommés centrum File icon keinbild.gif Spontaneum rotationis,[4] qui n'avoit aucun raport à mon sujet, du coté que je le considerois. Je suis persuadé que vous aprouverez cette notte, et il seroit infiniment flateur pour moi que vous fussiez egalement satisfait de tout l'ouvrage, après que vous l'aurez examiné. J'ay l'honneur d'être très véritablement, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur Bouguer

à Paris le 17 d'aoust 1746.


Fussnoten

  1. Bouguer, Pierre, Traité du navire, de sa construction et de ses mouvemens, Paris (C. A. Jombert) 1746.
  2. Bouguer, Pierre, Traité du navire, de sa construction et de ses mouvemens, Paris (C. A. Jombert) 1746, pp. 515-516. Dort bezieht sich Bouguer in einer Fussnote zu livre III, sect. IV chap. II seines Traité auf Johann Bernoullis Op. CLXXVII, das ihm als N. 177 im Band 4 von Johann Bernoullis Opera omnia vorlag, und verteidigt Bernoulli gegenüber Pitot, Henri, La théorie de la manoeuvre des vaisseaux, réduite en pratique ou les principes et les règles, pour naviguer le plus avantageusement qu'il est possible, Paris 1731.
  3. [Bouguer, Pierre], De la mâture des vaisseaux, Prix Paris 1727. Bei diesem Presiausschreiben erhielt Leonhard Euler für seine Arbeit zum gleichen Thema nur ein "Accessit".
  4. Bernoulli, Johann, Op. CLXXVII, Propositiones variae Mechanico-dynamicae, Opera IV, pp. 267-268.


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