1719-03-01 Crousaz Jean Pierre de-Bernoulli Johann I: Unterschied zwischen den Versionen

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J'ai été le plus surpris du monde de voir M. de Fontenelle s'écarter des sentimens de M. Leibnitz dans l'Eloge<ref>[Text folgt]</ref> qu'il nous en a donné, sur la nature des Infinis, tant en grandeur qu'en petitesse. Cela m'a ouvert les yeux sur des endroits de son histoire qui m'avoient parû obscurs, et j'ai crû voir que ce n'étoit pas ma faute, mais le defaut de l'hypothese.  
 
J'ai été le plus surpris du monde de voir M. de Fontenelle s'écarter des sentimens de M. Leibnitz dans l'Eloge<ref>[Text folgt]</ref> qu'il nous en a donné, sur la nature des Infinis, tant en grandeur qu'en petitesse. Cela m'a ouvert les yeux sur des endroits de son histoire qui m'avoient parû obscurs, et j'ai crû voir que ce n'étoit pas ma faute, mais le defaut de l'hypothese.  
  
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Je vois dans plus d'un endroit que quand le Calcul Differenciel a conduit M. le Marquis de l'Hopital à une Equation composée, il semble tenir le Problême resolu, en disant, Une des Racines satisfera au Problême; par exemple quand il s'agit de determiner la plus longue descente d'un poids. Cependant il est naturel de lui demander par quelle regle on demêlera entre plusieurs Racines, qui toutes sont des Racines de l'Equation, la seule qui satisfait au Problême; car enfin dès qu'il s'agit de faire un choix et un discernement, pour le faire juste et surement, il faut être conduit par quelque regle et examiner son choix sur cette regle.  
 
Je vois dans plus d'un endroit que quand le Calcul Differenciel a conduit M. le Marquis de l'Hopital à une Equation composée, il semble tenir le Problême resolu, en disant, Une des Racines satisfera au Problême; par exemple quand il s'agit de determiner la plus longue descente d'un poids. Cependant il est naturel de lui demander par quelle regle on demêlera entre plusieurs Racines, qui toutes sont des Racines de l'Equation, la seule qui satisfait au Problême; car enfin dès qu'il s'agit de faire un choix et un discernement, pour le faire juste et surement, il faut être conduit par quelque regle et examiner son choix sur cette regle.  
  
On a fait imprimer une miserable critique de mes Nouvelles Maximes.<ref>[Text folgt]</ref> Je negligerois d'y faire aucune reponse si elle n'étoit [[File:file_icon_keinbild.gif|link=]] ecrite d'une maniere propre à soulever la multitude ignorante, par les citations aussi hardie que peu vraie. Mes Patrons et mes amis ne veulent donc pas que je laisse cette critique tout à fait sans reponse. Heureusement pour moi, ce ne sera qu'une affaire de huit jours. J'ai l'honneur d'etre avec l'estime la plus vive, et la plus parfaite consideration Monsieur Vôtre très humble et très obeïssant serviteur J. P. De Crousaz
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On a fait imprimer une miserable critique de mes Nouvelles Maximes.<ref>[Text folgt]</ref> Je negligerois d'y faire aucune reponse si elle n'étoit [[File:file_icon.gif|link=http://www.ub.unibas.ch/digi/bez/bernoullibriefe/jpg/L_Ia_656/BAU_5_000055781_0003.jpg]] ecrite d'une maniere propre à soulever la multitude ignorante, par les citations aussi hardie que peu vraie. Mes Patrons et mes amis ne veulent donc pas que je laisse cette critique tout à fait sans reponse. Heureusement pour moi, ce ne sera qu'une affaire de huit jours. J'ai l'honneur d'etre avec l'estime la plus vive, et la plus parfaite consideration Monsieur Vôtre très humble et très obeïssant serviteur J. P. De Crousaz
  
 
Je tombai malade le lendemain du jour que j'avois écrit cette lettre. Je n'ai pû m'aquiter qu'aujourdhui de ce que je vous y promettois. Je n'ai pas voulu differer davantage, ni me donner le tems de faire relier une de ces Theses, n'en aiant point trouvé qui le fut. Vous m'excuserés s'il vous plait.  
 
Je tombai malade le lendemain du jour que j'avois écrit cette lettre. Je n'ai pû m'aquiter qu'aujourdhui de ce que je vous y promettois. Je n'ai pas voulu differer davantage, ni me donner le tems de faire relier une de ces Theses, n'en aiant point trouvé qui le fut. Vous m'excuserés s'il vous plait.  

Aktuelle Version vom 1. April 2015, 12:04 Uhr


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Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Crousaz, Jean Pierre de, 1663-1750
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Lausanne
Datum 1719.03.01
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 656, Nr.13*
Fussnote Signatur eigenhändig. Letzte Seite leer Original



File icon.gif à Lausanne 1.er Mars 1719

Monsieur

Voici les Theses que je vous avois promis:[1] Elles s'impriment à Berne et sont mal corrigées; mais les fautes d'impression n'arrêteront point un connoisseur comme vous. Je soumets le tout à vôtre discernement, et je regarderai toujours comme une preuve de merite d'aprendre de vous quelque chose: Vôtre gout est sûr, vôtre tems vous est cher, et vous n'en donnés pas quelque partie qu'à ceux que vous honorés d'une singuliere afection.

J'ai été le plus surpris du monde de voir M. de Fontenelle s'écarter des sentimens de M. Leibnitz dans l'Eloge[2] qu'il nous en a donné, sur la nature des Infinis, tant en grandeur qu'en petitesse. Cela m'a ouvert les yeux sur des endroits de son histoire qui m'avoient parû obscurs, et j'ai crû voir que ce n'étoit pas ma faute, mais le defaut de l'hypothese.

File icon.gif L'Apliquée qui s'éleve sur l'extremité de l'Axe infini d'une Parabole est, dit-il, un Infini imparfait: Et ensuite pour relever le paradoxe de cette nouvelle expression, il ajoute que les Racines de 2, de 3, etc. sont des nombres imparfaits: C'est vouloir sauver une inintelligibilité par une autre.

Si une telle Apliquée est un[3] infini imparfait en grandeur, un infini en petitesse du premier genre sera aussi un infini imparfait en comparaison d'un infiniment petit du second genre.

Donnés à ces termes une signification relative, l'obscurité se dissipe: Suposés la absolue, vous en composerés des raisonnemens qui renfermeront des contradictions. L'inclination pour le mystere et pour le merveilleux semble avoir jetté dans des écarts des Mathematiciens comme des Theologiens.

En tout cela, Monsieur, je vous assure que, quand je vous écris, je ne decide pas, mais je questionne et je propose.

Je vois dans plus d'un endroit que quand le Calcul Differenciel a conduit M. le Marquis de l'Hopital à une Equation composée, il semble tenir le Problême resolu, en disant, Une des Racines satisfera au Problême; par exemple quand il s'agit de determiner la plus longue descente d'un poids. Cependant il est naturel de lui demander par quelle regle on demêlera entre plusieurs Racines, qui toutes sont des Racines de l'Equation, la seule qui satisfait au Problême; car enfin dès qu'il s'agit de faire un choix et un discernement, pour le faire juste et surement, il faut être conduit par quelque regle et examiner son choix sur cette regle.

On a fait imprimer une miserable critique de mes Nouvelles Maximes.[4] Je negligerois d'y faire aucune reponse si elle n'étoit File icon.gif ecrite d'une maniere propre à soulever la multitude ignorante, par les citations aussi hardie que peu vraie. Mes Patrons et mes amis ne veulent donc pas que je laisse cette critique tout à fait sans reponse. Heureusement pour moi, ce ne sera qu'une affaire de huit jours. J'ai l'honneur d'etre avec l'estime la plus vive, et la plus parfaite consideration Monsieur Vôtre très humble et très obeïssant serviteur J. P. De Crousaz

Je tombai malade le lendemain du jour que j'avois écrit cette lettre. Je n'ai pû m'aquiter qu'aujourdhui de ce que je vous y promettois. Je n'ai pas voulu differer davantage, ni me donner le tems de faire relier une de ces Theses, n'en aiant point trouvé qui le fut. Vous m'excuserés s'il vous plait.


Fussnoten

  1. [Text folgt]
  2. [Text folgt]
  3. Im Manuskript steht "une"
  4. [Text folgt]


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