Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johann Jakob (1726.09.07)
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
Ort | Basel |
Datum | 1726.09.07 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | ZB Zürich. SIGN: Ms. H 321, pp.125-126 |
Fussnote | P.S. mit der Bitte, Johannes Scheuchzer über den Tod von Nicolaus II Bernoulli zu informieren |
Il m'est arrivé par le dernier ordinaire une des plus triste nouvelle, qui m'a appris que l'ainé de mes deux fils à St. Petersbourg est mort: Ce ne fut pas moins qu'un coup de foudre pour moi, d'autant plus grand que je ne savois pas que son indisposition (dont je fus avisé 8 jours auparavant comme d'un accident leger) tendoit à la mort. C'est une espece de soulagement, quand on peut partager sa douleur avec ses Amis, ainsi Vous considerant comme un de mes plus intimes je n'ai pas voulu manquer de Vous en donner communication car je ne doute nullement que Vous ne prenniés part à mon affliction qui est bien grande. Le Frere du defunt m'ecrit que les Medecins croyoient qu'il étoit mort hectique, mais que deux jours avant sa mort il fut attaqué d'une copieuse diarrhée accompagnée de mouvements spasmodiques qui dura jusqu'au dernier moment de sa vie; Vous jugés bien que le pauvre Enfant doit en avoir horriblement souffert. Ce qu'il y a de plus consolant pour moi, est que Mr. Blumentrost me mande, qu'on le regrette generalement, que l'Imperatrice meme en fut si touchée, qu'Elle envoya incontinent s'en informer auprés de son frere, au quel Sa Maj. Imp. fit la grace de l'assurer de sa puissante Protection, afin que Sa dite Maj. vouloit se charger de touts les fraix des funerailles, et qu'Elle avoit ordonné pour cela de ne rien epargner en tout ce qui pourroit contribuer à l'éclat et à la pompe de l'enterrement. Mais aprés tout cela je suis bien en peine pour mon second fils qui est extremement consterné et qui avoit cultivé avec son frere une union si etroite et une si tendre amitié que je ne croi pas qu'il y ait au monde deux freres semblables; La tendresse avec la quelle ils s'aimoient mutuellement alloit si avant, qu'ils se seroient livré à la mort l'un pour l'autre. Adieu mon cher Ami, la grande affliction qui me navre le coeur m'oblige de finir. Conservés Vous en bonne santé et soyés assuré que je ne cesserai d'étre avec la plus forte passion Monsieur Votre treshumble et tresobeissant Serviteur J. Bernoulli
Bâle ce 7. 7br. 1726.
P. S. Je Vous prie de faire part à Mr. Votre Frere de cette triste nouvelle; Je suis seur qu'il aura compassion de moi, qui aprés une longue et dangereuse maladie ne suis pas encore retabli comme il faut, mais bien abbatu de nouveau par ce funeste accident.
Fussnoten
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