Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1725.06.02)
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Autor | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Ort | Zürich |
Datum | 1725.06.02 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 94* |
Fussnote |
J'ay l'honneur de vous repondre par rapport à l'Unicorne fossile, que ce nom est equivoque, et signifie dans un sens general tous les ossements, qui nous sont restés du Deluge, et qui ont les memes caracteres, et les mesmes vertus, et sont de toute sorte des Animaux, des Elephants, des Boeufs, des chevaux, des Chevres, Cerfs et autres Animaux jusques aux souris, dont nous possedons une grande diversité dans nos Cabinets: mais dans un sens plus special nous appellons Unicornes ces ossements, qui ont la figure d'un cone, et qui sont des veritables dents des Elephans. Au moins tous ces Unicornes fossiles que j'ay vu y conviennent parfaitement. Je souhaiterois fort, que vous puissiez voir ma Collection sur ces sortes de choses, et entre autres la tete de l'homme, qui fait à cette heure un des plus beaux ornements de mon Cabinet, et qui a des marques si evidentes de son origine, qui ne se laissent pas revoquer en doute.
Pour ce qui regarde la Nostalgie je me fais l'honneur de repondre à votre objection dans la Diss. cy jointe, laquelle sera soutenue en peu de jours. J'ay ajouté seulement, que les Salines du Canton de Berne descendent bien dans un roc, mais elles sont plus hautes que le terrain, qui est hors du roc.
Je suis bien obligé à vos invitations, quoy que je ne sois pas en etat de suivre vos bonnes intentions pour moy. Les Licts des malades, et mes autres occupations me permettront à peine de m'eloigner une heure de la ville, et font le meme effet sur moy que l'Ecole sur vous. Enfin, nous ne sommes pas à notre aise.
Adieu. Je suis de tout mon coeur Mons.r votre tresh. et tres ob. serv. D. J. J. Scheuchzer
Zuric ce. 2. Juin 1725.
Je vous prie de lire le dernier Corollaire n. 15 où j'avois mis au lieu de Lucis, Solis. Ce mot a mis en mouvement toute la Cour des Censeurs, et sur tout des Theologiens en allarme, comme si j'ouvrois une breche pour que les heterodoxies y puissent entrer en foule. Je soutenois la These, et ne voulois pas ceder. Ainsi qu'enfin Mess.rs du Conseil et de l'Ecole, qui font profession d'etre de mes Amis intercedoient, auxquels je donnois satisfaction en reparant la breche par le mot lucis. Ceci sert pour vous consoler dans vos penibles travaux, et pour vous faire faire voir, que vous etez authorisé pour planter les Sciences dans vos Ecoles, et moy pour les laisser croupir dans l'ignorance.
Fussnoten
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