Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1725.05.13)
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Autor | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Ort | Zürich |
Datum | 1725.05.13 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 93* |
Fussnote |
J'ay lu ce qui regarde le prix emporté par M.r votre Fils dans la Gazette de Schaffhouse: celle de Zuric n'etant ordinairement que la copie de celles de Schaffh. et de Basle n'en aura point d'autre chose. Je n'en scay pourtant rien, parce que je me contente de la Gazette de Schaffhouse.
Tout Unicorne fossile qu'on a relegué autrefois aux Mineraux appartient seurement à celui des Animaux. L'analogie precise avec les Sceletes, l'analyse chymique, et d'autres circonstances nous n'en laissent pas douter.
Ce n'est pas le poids du Mercure que j'ay voulu demander dans ma derniere, mais le but est de montrer, que la plus forte pression de l'air Belgique ou des autres Pays bas, à laquelle l'air interne des nos corps comme etant plus rare, ne peut pas assez resister, est une des causes principales et generales de la Maladie du Pays, à laquelle la Nation suisse seule est sujette, parce que nous sommes sans contredit les plus hautement situés en Europe.
J'ay une forte compassion avec vous, craignant que le travail, dans lequel vous etés plongé à cette heure, ne vous fasse croupir: considerant, que votre genie est destiné aux etudes les plus sublimes, et non pour les Ecoles les plus basses. L'on me fairoit certainement tuer avec une telle commission et je craindrois fort le Heimwehe, maladie susmentionnée. Pourtant vous avés de quoy vous munir et consoler, quand vous considerés, que vous faites un grand service à votre Patrie, que vous eternisez votre nom, et que la gloire sera d'autant plus grande, et le succés meme plus heureux, quand meme la Patrie seroit ingrate. Comme les bons Livres n'ont pas leur debit d'abord comme ceux qui sont à la mode, mais bien dans le progrés du tems, ainsi ces sortes des travaux comme est le votre, ne trouvent pas d'abord leurs fruits, mais ils les auront à l'avenir. C'est pourquoy je crois, que vous ne fairés pas mal, si vous coucherés sur le papier vos travaux, vos conseils, les defauts que vous rencontrés dans votre expedition et du coté des apprenants et du coté des Informateurs, pour vous couvrir contre les insultes des vos envieux, qui seront sans doute bien aises, si vous ne reussissés pas, comme vous le desirez, et comme le requiert la necessité, et la bonne volonté du Souverain. Je puis bien m'imaginer, que les Precepteurs penseront, quid hic Mathematicus anser inter Olores? Vous fairez bien cependant de songer à votre santé, et de l'affermir aux temps des vacances par une rustication, dans laquelle vous pourrez vous servir, ce que je faisay aussi cette année, d'une cure de Laict, petit Lait de chevres, ou quelque autre chose au moins, d'un changement d'air, ou d'un voyage. Si ce dernier remede vous semblera proportionné à votre retablissement, je vous prie de vous transporter à Bade ou à Zuric: Mon frere et moy se fairont un plaisir sensible en vous servant de notre mieux. Je prie Dieu, qu'il vous conserve, etant avec sincerité Monsieur votre tresh. et tres ob. servit.r D. J. J. Scheuchzer
Zuric ce 13. May 1725.
Monsieur le Docteur Jean Ber-
noully, Medecin et Prof. des
Mathematiques tres celebre etc.
à
Basle
Fussnoten
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