Scheuchzer, Johannes an Bernoulli, Johann I (1718.01.02)

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Autor	Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Empfänger	Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort	Zürich
Datum	1718.01.02
Briefwechsel	Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur	Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 668, Nr. 99*
Fussnote	Beilage: Bleistiftzeichnung mit dem Schema eines Nebel-Bogens zu dem im Brief als Zitat aus einer Mitteilung Laurenz Zellwegers an Scheuchzer berichteten Phänomen. Die Zeichnung bestand ursprünglich aus zwei separaten Blättern, welche zu einander senkrecht aufgestellt werden konnten. Heute sind sie mit Klebestreifen verbunden.

Monsieur, mon Trescher Patron

N'expliqués pas en mal, je vous en prie treshumblement, lors qu'aprés un fort long silence, qui me fait rougir en ecrivant cecy, je comparois de nouveau dans vôtre Cabinet; les circonstances du temps m'exhortent à faire un devoir, qui auroit dû s'executer deja il y a longtemps: ce sont les coutûmes de faire des voeux à l'occasion de la Nouvelle Année, dans la quelle je vous souhaite de toute mon Ame toutes les prosperités, et tout ce qui pourra contenter Vous, Madame Votre tres chere Epouse, la quelle je prie d'assurer de mes tres humbles respects, et toute la Votre tres chere et noble famille. Ce sont des voeux que je fais pour vous en tout temps, souffrés, que je vous les offre, la conjoncture le voulant ainsy par une Lettre mal composée, et qui ne sera jamais en êtat d'exprimer au vif les Sentiments de mon coeur.

À fin pourtant que je ne comparoisse point avec une Lettre trop sterile, dont je scay bien que vous n'êtes aucunement amateur, il faut que je vous communique un phenomene fort curieux, à ce qui me semble, qui a êté vû dans le pays d'Appenzell, et observé par M.^r le D.^r Zellweguer; vous en jugerés d'autant plus facilement lorsque vous lirés la copie de l'original, la voicy d'une Lettre datée à Troguen le 23.^e 9bre 1717. Vor Etwas Zeits als ich mit einigen Camerades einen Tour in die gemeind Grub gemachet, und zu einer Zeit da der Nebel in thäleren gelegen, auf den bergen aber nit, observirten wir einen bogen in dem Unten im thal ligenden Nebel, in form eines Regenbogens, er war noch nicht so breit als ein Regenbogen, an farb dichtweiß, woran er sich vom anderen Nebel distinguirte, und an den Enden hatte Er rothlechte radios, reichte auf beiden seithen auf die Erden, und warffe einen schatten von sich, so groß als er war, gegen unß, so daß der schatten mit dem bogen einen gantzen Circul außmachte, Nur daß die aufsteigende fläche der Erden die conjunction derer brachiorum Arcuum acut machete. Voila le recit de ce phenomene, aprés le quel nous demandâmes un autre plus exact avec la Situation du Soleil, et du pays, et même l'eclaircißement par une figure, ce qui suivit le 28.^e Xbre du paßé. Le texte de l'observateur est le suivant. Folgt hiemit eine etwelche Abzeichnung deß bewußten Nebel-bogens, in welcher die literae $ABC$ den berg bedeuten, auf welchem das aug $O$ den in dem thal oder in der tieffe ligenden Nebel $D$, $D$, $D$ stehenden bogen $aa$ samt seinen roth-lächten gläntzenden Radijs $bb$ gesehen. $S$ ist die Sonne, welche mir Nach Mittags umb $1{\frac {1}{2}}$ Uhr in den ruggen geschienen. $cc$ ist der schein vom bogen $aaa$, welcher auffwehrts gegen mich geworffen wurde; und wolan dieser widerschein ohne zweifel den gantzen bogen repräesentirt, so ware Er wegen der von den Cruribus deß bogens an, gegen mich aufsteigenden gähe deß bergs doch so anzusehen wie er in der figur ist; aber doch vil dünkler als der bogen selbs. $EE$ ist die Erden, allwo sich der Nebel-bogen mit seinem Widerschein conjungirt. $d$, $d$ zeiget den Orth an, welchem umb den gantzen bogen herumb, so wol durch die Interstitia Radiorum hindurch, als auf den seithen, eine schwartze cavitaet zu sehen war, so daß Es eine rechte schattirung, wie bey den gemählden zu sehen, repraesentirte: aber doch so, daß sie hol zu seyn schienn, und etwas von dem bogen entfehrnet, und alß von dem bogen an bis zur schattirung ein Lährer raum war; übrigens hatte der bogen die Situation gegen Norden, doch so daß Er in etwas gegen orient inclinirte: wie in der figur zu sehen. Voicy la relation du phenomene, je n'ay pas encore fait des reflexions là dessus, je me figure pourtant que l'observateur a vû la base d'un Cone fort obliquement, et par là s'approchant à une Ellipse, sans cela je ne puis pas encore me figurer la representation de l'ombre le spectateur ayant eû à son dos le soleil, tout juste comme cela se fait dans l'Iris. Je joins la figure en deux feuilles separés, lorsque celuy où est figuré arc même et erigé perpendiculairement, l'autre luy joint à un angle de 99 degr. fait la situation du spectateur; cette même circonstance, le spectateur ayant êté sur une montagne, me confirme dans mon Sentiment susdit.

À Eglisau petite ville de notre Territoire sur le Rhin on a senti le mois passé deux tremblements de Terre, l'un a êté le 18.^e du soir à 8 heures, l'autre le 27.^e ce qu'il y a de particulier dans ces concussions, (dont la derniere a êté assés forte) c'est que touts les tremblements arrivés en cet endroit là, sont dans toutes les circonstances semblables: il semble toujours que dans le voisinage il tombe une pierre, ou poutre, ou quelque autre corps pesant en Terre, ce qui fait trembler la ville et le chateu, lieux situés aux deux bords du Rhin, et jamais plus loin: ce qui est une marque assés certaine, qu'aux environs de cet endroit il y a une caverne sous terre, dans la quelle il y a des pierres qui se detachent de temps en temps, et qui par sa chute causent une concussion de cette Nature. Voila ce que nous avons eû de remarquable icy. Je finis puisque la poste s'en va partir, et je suis comme vous sçavés Monsieur et Trescher patron Votre treshumble et tresobeïssant Serviteur J. Scheuchzer.

Zuric en grande hâte ce 2. Janv. 1718.

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Fussnoten

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