Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1724.03.25)
|
|
|
|
| Kurzinformationen zum Brief mehr ... | |
|---|---|
| Autor | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
| Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
| Ort | Zürich |
| Datum | 1724.03.25 |
| Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
| Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 74* |
| Fussnote | |
Monsieur et tres honoré Amy.
Je scauray dans peu, si notre Comte[1] ayt recu mes Lettres ou non: au bout du conte elles ne contiennent que des choses indifferentes par rapport à la Religion. J'ay confié le secret à M.r Waser,[2] et luy ay recommendé une connoissance familiere avec ce Comte, laquelle il peut entretenir facilement memes par des visites non suspectes, et beaucoup moins sujettes aux soupcons que ne seront des lettres envoyées par un exprés. Le dit Baillif est voisin des Terres du Comte,[3] et entretient sans cela une connoissance avec les voisins Cath. Il est d'autant plus propre à executer notre dessein, parce qu'il est tres circonspect dans toutes ses actions, et un des Esprits des plus raffinés de notre gouvernement, outre cela zelé pour la Religion, plus Pietiste qu'Orthodoxe. Je luy ay recommendé particulierement, qu'il employe tout son possible, pour que nos demarches ne donnent occasion à quelque precipice.
M.r le D. Zuinger m'a informé sur le projet du Lexicon,[4] et m'en a demandé des subsides. Je les luy ay offerts, mais indiqué en meme tems, que l'execution sera bien difficile, veu qu'il falloit transporter des gros volumes Mss. dont je me sers quasi tous les jours:[5] je luy ay representé aussi, qu'une collection de plus de 20 ans ne se donne pas gratis. Je crains, que ces Mess.rs aillent trop vite, et que M.r Fritsch regardera cette Edition comme une espece de vol literaire, quand l'augmentation ne sera pas considerable.[6] C'est pourquoy je crois, que le Libraire trouvera quelques difficultés à obtenir le privilege des Cantons. Posons le cas, que l'ouvrage sera proscrit en Allemagne, le debit se terminera à la Suisse Allemande. L'on ne peut rien conter sur des autres Nations, qui n'entendent pas la Langue. C'est pourquoy j'aurois souhaité, que Mess.rs les Collecteurs eussent pensé à un Lexicon Latin, par consequent universel aux Nations; ou à un Lexicon special à la Suisse.
Vous serés surpris d'entendre, que le meme Theologien[7] qui regarde M.r Wolf comme un sacrifice des Pietistes, (et cela sur un rapport, qui luy fut donné de Berlin d'un Theologien reformé) a jugé au commencement desavantageusement de ce savant, comme dangereux à la Religion. Je suis curieux de voir son Apologie[8], laquelle est absolument necessaire.
Adieu, je suis avec empressement et sincerité de coeur Monsieur votre tresh. et tres ob. serv. D. J. J. Scheuchzer
Zuric ce 25. Mars 1724
Vous aurés la bonté de garder les Lettres pour M.r le Comte, jusqu'à ce que nous serons bien seurs du transport, ou de me les envoyer.
A Monsieur
Monsieur le Docteur Jean
Bernoulli Prof.r tres celebre
des Mathematiques, membre des
Socie. Roy.les de France, d'Angleterre
et de Prusse
à
Basle
Fussnoten
- ↑ Leopold Gottlieb Graf von Pergen (1700-1749).
- ↑ Johann Kaspar Waser (1682-1763), Landvogt auf Sax.
- ↑ Die Herrschaft Sax (heute Kanton St. Gallen, Bezirk Werdenberg) gehörte von 1615 bis 1798 als Landvogtei zum Kanton Zürich. Die vorarlbergischen Gebiete der Grafen Pergen von Bludenz und Sonnenberg lagen jenseits des Rheins in ihrer Nähe.
- ↑ Theodor III Zwinger an Johann Jakob Scheuchzer von 1724.03.15 (ZB Zürich, Ms H 317, pp. 255-256).
- ↑ Zu dieser "allgemeinen schweizerischen Bibliographie" siehe den Brief von 1724.03.10.
- ↑ Thomas Fritsch (1666-1726) war Verleger von Johann Franz Buddeus' Allgemeines historisches Lexicon, in welchem das Leben und die Thaten derer Patriarchen, ... vorgestellet werden, das in Leipzig in drei Auflagen 1709-1740 erschien.
- ↑ Johann Jakob Hottinger (1652-1735).
- ↑ Christian Wolff hat sich gegen die in Halle erhobenen Anklagen z. B. verteidigt in: Des Herrn Doct. und Prof. Joachim Langens oder: Der Theologischen Fakultaet zu Halle Anmerckungen uber des Herrn Hoff-Raths und Professor Christian Wolffens Metaphysicam von denen darinnen befindlichen so genannten der Natürlichen und geoffenbarten Religion und Moralität entgegen stehenden Lehren. Nebst beygefügter Hr. Hoff-R. und Prof. Christian Wolffens Gründlicher Antwort, Cassel 1724.
Zurück zur gesamten Korrespondenz