Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johann Jakob (1721.04.02)
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
Ort | Basel |
Datum | 1721.04.02 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | ZB Zürich. SIGN: Ms. H 318, pp.127-132 |
Fussnote | Im Datum ist "Mars" eigenhändig in "Avril" korrigiert. Beilage auf p.129/130: Billet von Johann Burckhardt (Bourcard) mit Korrekturen zu Scheuchzers Hiob-Kommentar (teils latein, teils hebräisch). p.32 ist leer |
Je Vous felicite et Votre Job[1] de son heureuse issuë au travers de toutes les censures, on en peut dire veritablement Per varios casus per tot discrimina rerum In Lucem emergit:[2] Je suis seur que la censure publique qu'il va subir maintenant tournera à votre gloire, car le public est toujours plus equitable que ceux qui croyent qu'on est sous leur domination. Les dernieres feuilles[3] que Vous m'avez envoyées sont un peu gatées par le frotement qu'ils ont reçû dans la valise du Messager, en sorte que dans les endroits où il s'en est fait des trous la lecture devient penible: mais le paquet de Mr. Bourcard[4] n'est point endommagé, je le Lui remis le lendemain de la reception, là dessus il vous ecrivit, je croi, le meme jour, touchant sa lettre imprimée[5] et quelques fautes qui s'y sont glissées. Voici un billet[6] qu'il vient de me donner contenant quelques autres fautes trouvées dans les dernieres feuilles, dont il y a quelques unes remarquées aussi par moi. Pour le reste je n'y ai point fait de remarques qui meritent beaucoup d'attention; je ne laisse pas de Vous les communiquer pour contenter Votre desir: Pag. 457. und muthmasse ich, es müssen diese worte nicht allegorisch, sondern nach dem buchstaben genommen werden, j'aurois, sauf vôtre meilleur jugement, ajouté cette restriction obschon diese Außtruckungen zimmlich hyperbolisch gestellet seind;[7] car quoique on Vous accorde que l'halaine du crocodille paroitroit de nuit toute lumineuse comme un phosphore, pourriez Vous bien croire que cette meme halaine fût avec cela si horriblement chaude, qu'elle pût allumer des charbons ou mettre le feu dans quelque autre matiere combustible? si cela étoit, le crocodile se bruleroit soi meme et se rotiroit la gueule.
P. 459. Um das geblüt in dem menschen 4 biß 5 Schu weit zu treiben, eine resistenz oder gegenstand von 180000 lb muß überwinden; Je croi que Geoffroi[8] que Vous citez a puisé cela dans Borellus;[9] mais c'est encore une terrible exaggeration, le calcul dont celuici se sert est bati sur des suppositions ou arbitraires ou fausses; on trouve aujourdhui qu'il faut retrancher beaucoup de ces 180000 lb. Je me souviens d'avoir communiqué à Mr. Michelotti une maniere de supputer la force du coeur pour pousser le sang par les arteres,[10] qu'il inserera dans son livre qu'il va donner au public sous le titre de secretione animali,[11] je lui ai fourni presque tout ce qu'il y entrera de mathematique, m'ayant envoyé son manuscript pour le corriger et pour voir s'il a bien exprimé les reponses que je Lui avois données sur les questions qu'il m'avoit proposées de temps en temps concernant les matieres qu'il avoit à traiter; il est vrai que Vous y trouverez un chaos mal digeré sur mille choses qui n'appartiennent gueres à son sujet, seulement pour paroitre sçavant et versé dans les physico-mathematiques, quoiqu'il ne soit pas l'Auteur de la plus part de ce qu'il y aura de bon.
P. 460. Weilen es überauß fleischfräßig und unbarmhertzig. Ce que Vous dites ici ne s'accorde pas avec la tradition fabuleuse, suivant la quelle on dit que le Crocodile avant que de manger l'homme qu'il a attrapé verse des larmes pour pleurer le malheur de sa victime, voilà une etrange commiseration mais qui marque pourtant que le crocodile n'est pas si unbarmhertzig; aussi est-il le symbole d'une compassion affectée de ceux qui font semblant de compatir avec les miserables pendant qu'ils cherchent à les ruiner entierement.[12]
P. 464. So schreiben die Griechen daß es διερπύζει krieche, cependant j'ai lû si je ne me trompe que le crocodile est un animal fort vite à courir, et aussi que c'est par la vitesse de sa course qu'il attrape sa proye; en effet s'il ne faisoit que remper, il seroit aisé de se sauver et d'eviter d'en étre pris.
Voila tout ce que j'ai eu à Vous dire presentement. Il ne me reste autre chose qu'à Vous assurer que je suis du profond de mon coeur Monsieur Votre tr. humb. et tr. ob. ser.tr J. Bernoulli
Bale ce 2. Avril 1721.
Mr. Bourcard Vous fait ses compliments.[13] pag. 438, lin 29, loco in oculis opus leg. in oculis ejus.
pag. 447, linea 6 conjicio loco keine Zunge legendum esse eine Zunge.
pag. 449 loco יִבְרוּ lege יִכְרוּ lin. 13.
pag. 459, lin. 11 loco מַפְלֵי כְּשָׂרוֹ lege מַפְּלֵי בְּשָׂרוֹ
pag. 460, lin. 33 loco מִשְׁבָּרִים lege מִשְּׂבָרִים
pag. 461, lin. antepen. loco nicht lege mit.
pag. 463, lin. 31 loco מְצוּלָּה lege מְצוּלָה
Fussnoten
- ↑ Scheuchzer, Johann Jakob, Jobi physica sacra, oder Hiobs Natur-Wissenschafft, vergliechen mit der Heutigen ..., Zürich (H. Bodmer) 1721.
- ↑ Abwandlung der Passage aus Vergil, Aeneis, 1, 204-205, "Per varios casus, per tot discrimina rerum tendimus in Latium".
- ↑ Es handelt sich um die letzte Lieferung der Druckfahnen von Jobi physica sacra.
- ↑ Johannes Burckhardt (1691-1743).
- ↑ Zu dem in der Jobi physica sacra abgedruckten Brief Burckhardts siehe den Kommentar im Brief von 1720.08.19.
- ↑ Das Billet von Johannes Burckhardt ist dem Manuskript dieses Briefes beigebunden.
- ↑ Bei dem traditionellen Versuch, den Leviathan aus dem Buch Hiob mit dem Krokodil zu identifizieren, übersah Scheuchzer wie viele seiner Vorgänger die dabei vorkommenden grossen Unstimmigkeiten.
- ↑ Geoffroy, Stephanus Franciscus, Quaestio Medica, quodlibetariis disputationibus mane discutienda in Scholis Medicorum, die Jovis ultimae Maii. ...An Medicus, Philosophus Mechanico-Chymicus?, [Paris] (Apud Viduam Francisci Muguet) 1703, p. 6.
- ↑ Borelli, Giovanni Alfonso, De motu animalium ... opus posthumum, 2 vols., Romae (A. Bernabò) 1680-1681.
- ↑ Pietro Michelotti hatte Johann Bernoulli in seinem Brief von 1720.04.06 eine Abschrift von Keill, James, Tentamen tertium. De vi cordis sanguinem per totum corpus impellendo, in: Tentamina Medico-Physica, London (G. Strahan) 1718, pp. 50-59 gesendet. Bernoulli sandte mit seinem Antwortbrief von 1720.04.11 unter anderem eigene Notizen zum Tentamen De vi cordis sowie das mit Randnotizen von Daniel Bernoulli versehene Tentamen De motu musculari, das ebenfalls in Keills Tentamina, pp. 131-149 abgedruckt ist. Die Korrespondenz zwischen Bernoulli und Michelotti über das Thema "Herzarbeit" zog sich hin bis zum September 1720.
- ↑ Michelotti, Pietro Antonio, De separatione fluidorum in corpore animali dissertatio physico-mechanico-medica, Venetiis (A. & A. Pinelli) 1721.
- ↑ Das Phänomen der Krokodilstränen war aus dem Physiologus bereits allgemein bekannt.
- ↑ Die Korrekturen auf der folgenden Seite sind von der Hand Johannes Burckhardts.
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