Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johannes (1718.10.19)

Aus Bernoulli Wiki
Version vom 9. Juli 2015, 14:23 Uhr von Maintenance script (Diskussion) (Importing text file)
(Unterschied) ← Nächstältere Version | Aktuelle Version (Unterschied) | Nächstjüngere Version → (Unterschied)
Zur Navigation springen Zur Suche springen


Briefseite   Briefseite   Briefseite   Briefseite  


Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Ort Basel
Datum 1718.10.19
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 668, Nr. 43
Fussnote



File icon.gif Monsieur et tres cher Ami

Quand votre derniere[1] arriva ici j'etois avec Mr. Iselin à Fribourg chez Mr. le Géneral Harsch Gouverneur de cette Ville, pour Lui rendre visite, car il faut sçavoir qu'il est grand Ami des Gens de lettres et de sciences, puisqu'il est sçavant Lui meme; nous en revinmes Vendredi passé fort contents de la bonne reception et des marques de civilité qu'il nous fit pendant la huitaine de jours que nous y restames: Il va donner au jour ses memoires ecrits en françois, ce sera un livre fort curieux, les freres Wetsteins à Amsterdam l'imprimeront, ces memoires contiendront principalement le voyage que Mr. Harsch fit en Perse et en Turquie, et le siege de Fribourg qu'il soutint vaillement contre Mr. de Villars;[2] Je suis faché que la confirmation de votre Election[3] ne soit pas encore arrivé, mais je m'en doutois bien, connoissant la lenteur avec la quelle on avoit expedié l'affaire de mon Neveu[4] aprez son Election faite par les reformateurs; mon fils dit, qu'il n'est pas étonnant que Mr. le Chevalier Morosini s'opose à votre Election, puisque c'est justement lui qui a favorisé et recommendé votre Rival;[5] J'espere cependant, que Messieurs les Reformateurs, des quels la reputation est interessée de maintenir leur Election, trouveront le moment favorable, pour obtenir du Senat la conFile icon.giffirmation. Je reçûs dimanche passé une lettre de Mr. Michelotti du 7. octobre,[6] mais il ne marque pas que cette affaire ait été devant le Conseil: Je souhaite qu'au plutot vous soyez tiré de peine et d'embaras par une nouvelle agreable que la ratification est faite: Quand je sçaurai Vôtre depart pour Padoue une huitaine de jours auparavant, j'aurai le temps de vous envoyer un exemplaire de la These de Mr. Sievert[7] pour mon Neveu qui la fera tenir à Mr. Michelotti; Il faut que je vous dise à cette occasion une chose qui me rejouira beaucoup si elle reüssit: c'est que dernierement nous reçûmes une nouvelle de Duisbourg[8] par laquelle on mande, que Messieurs les Professeurs de l'université qui y est ont nommé unanimement mon fils à la chaire de mathematique vacante,[9] et qu'ils ont nommé encore deux autres Personnes, mais que chacune n'avoit eu que deux suffrages, ensorte qu'on voit bien que Mesrs. les Professeurs inclinent sur mon fils, cepandant on a envoyé la nomination à Berlin, pour etre presentée à sa Maj. Pruss.[10] afin qu'Elle en choisisse le Professeur: j'ai beaucoup d'esperance que le choix tombera sur mon fils, parce que le Roi se conforme ordinairement à l'inclination de l'université: soit que cet'afaire reussisse ou qu'elle ne reussisse pas, j'ai sujet de me rejouir de ce que le peu de renommée que je me suis acquis dans le monde, a fait que ces File icon.gif Messieurs de Duisbourg ont reflechi sur mon fils preferablement à tant d'autres Personnes qu'ils auroient pû trouver, et cela sans que j'aie rien sçû, bien loin d'avoir brigué cette nomination. Je vous suis obligé de l'eclaircissement que vous me donnez sur l'artifice de mouler les pierres taillées. J'ai fait un Essai chez mon frere le Droguiste[11] sur le moule que vous m'avez envoyé; je croi que l'affaire nous a assez bien reussi pour la premiere fois, je vous en envoye ici l'empreinte, afin que vous puissiez juger du succés; mon frere m'a aidé, et nous nous sommes servi de son fourneau à vent (Windoffen), je crois que nous laissames trop chauffer le verre, car il devint si mol, qu'il applatit de soi meme, la raison en est parceque nous ne pouvions pas voir le verre pendant qu'il étoit dans le fourneau, ainsi il faut avoir un fourneau de votre façon, afin qu'on puisse avoir les yeux dessus pour voir quand le verre a acquis le juste degrez de chaleur; Ce qui me reste c'est de sçavoir si je serai assés adroit de faire aussi le moule, j'en ferai un essai dés que j'aurai le loisir. En attendant je suis toujours et toute ma vie Monsieur et tres cher Ami Votre treshumble et tres-obeissant serviteur J. Bernoulli

Bâle ce 19. 8bre 1718

P. S. Le moule qui a deja servi pour mouler n'en a pas été gaté beaucoup, je voudrois sçavoir si on peut s'en servir deux fois.


Fussnoten

  1. Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1718.10.09.
  2. Ferdinand Amadeus Freiherr von Harrsch (1664-1722) hatte als Festungskommandant vom 19. September bis zum 20. November 1713 im Spanischen Erbfolgekrieg die Stadt Freiburg i. Br. gegen die französische Belagerung unter General Louis Hector de Villars erfolgreich verteidigt. Seine hier erwähnten Memoiren wurden nicht gedruckt, es ist jedoch ein Manuskript von Schreiberhand mit dem Titel Les Memoires du General Comte de Harrsch, Seigneur de Ste. Marguerite aux marets etc., Conseiller aulique de Guerre, General de l’Artillerie, et Commandant en Chef pour Sa Majesté Imp.le et Cathol.e a Fribourg en Brisgau. Escrits depuis sa naissance, iusqu’en 1713. (Donnés gratis pr. estre imprimés en 1720), überliefert, dessen Standort unbekannt ist.
  3. Es handelt sich um die Wahl zum Professor der Botanik in Padua, die jedoch nicht zustande kam.
  4. Nicolaus I Bernoulli (1687-1759).
  5. Es handelt sich um Giulio Pontedera (1688-1757), der 1719 tatsächlich anstelle von Johannes Scheuchzer auf den botanischen Lehrstuhl der Universität Padua berufen wurde.
  6. Pietro Antonio Michelotti an Johann I Bernoulli von 1718.10.07.
  7. Sievert, Paul Gottfried, Dissertatio inauguralis physico-medica de morbis a motu humorum circulatorio aucto oriundis, quam ... pro summis in arte medica honoribus et privilegiis doctoralibus rite capessendis publice discutiendam exhibet Paul. Godfried Sievert, Magdeburg. Ad diem 21. decemb. ann. MDCCXIV, Basel (J. C. von Mechel) 1714.
  8. Die Alte Universität Duisburg wurde am 14. Oktober 1655 eröffnet und 1818 aufgelöst. Sie war die Bildungsstätte fast aller Ärzte, hoher Beamten und reformierter Pfarrer der preussischen Westprovinzen.
  9. Zur Berufung von Nicolaus II Bernoulli auf den philosophischen und mathematischen Lehrstuhl der Universität Duisburg siehe insbesondere den ausführlichen Bericht im Brief Johann I Bernoullis an Christian Wolff von 1719.04.05. Laut diesem Schreiben wurde Nicolaus II zusammen mit zwei weiteren Konkurrenten vom akademischen Senat der Universität Duisburg zur Bewerbung für den philosophischen und mathematischen Lehrstuhl eingeladen. Nach einem langen Berufungsverfahren wurde er schliesslich jedoch nicht berücksichtigt.
  10. Friedrich Wilhelm I. (1688-1740), König von Preussen.
  11. Hieronymus Bernoulli (1669-1760).


Zurück zur gesamten Korrespondenz