Scheuchzer, Johannes an Bernoulli, Nicolaus I (1718.09.10)

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Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Empfänger Bernoulli, Nicolaus I, 1687-1759
Ort Zürich
Datum 1718.09.10
Briefwechsel Bernoulli, Nicolaus I (1687-1759)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 25:Nr.26
Fussnote Am Briefschluss eigenhändiger Vermerk des Empfängers: "Empf. den 24sten".



File icon.gif Monsieur mon Trescher Amy

Je n'ay pas repondu à l'honneur de la derniere vôtre,[1] la quelle contenoit une Lettre de M.r Michelotti[2], à la quelle j'ay repondu assés amplement; et comme que vous m'avés appris, que vous demeurés pour quelques semaines chés luy, j'ay compté ma reponse pour M.r Michelotti, pour une reponse pour vous; Vous êtes dans les interets d'une même affaire, vous travaillés pour le même sujet, ainsy que la même Lettre peut servir pour touts les deux, principalement, lorsque vous fairés un peu de reflexion sur mon Naturel qui n'aime pas une trop grande etendüe. Je ne sçay pourtant pas, si M.r Michelotti a reçu ma Lettre, le defaut de reponse m'en fait un peu douter, et j'ay peur que peut être nos rivaux ayent pû avoir quelque oeil sur nôtre correspondence. J'ay donc marqué à M.r Michelotti, ce que j'ay preparé pour la presse touchant l'histoire des Plantes,[3] et ce que je pourrois promettre pour l'advenir, ayant en même temps joint une espece de refutation, contre ceux qui par des calomnies sans fondement et sans raison, me veulent frustrer de ce qui legitimement, et selon l'adveu de touts les Botanistes, appartient à moy, et ce à quoi mon frere n'oseroit luy même pretendre: J'ajoute à tout cela, que cette calomnie me fait au moins grand honneur en ce, que les inventeurs ne peuvent jamais dire que mon livre soit une Rapsodie des auteurs de Botanique; et si j'aurois à faire moy même des Critiques sur mon travail, j'en voudrois et j'en pourrois faire des beaucoup plus apparentes et plus solides, et qui sentiroient beaucoup mieux[4] le genie connoisseur en matiere de Botanique que de dire simplement celuy là n'est pas l'Autheur d'un tel ou tel ouvrage, chaque sot peut dire de telles choses, l'invention de cela ne coute ni esprit ni travail; que ces Messieurs m'attaquent une fois sur l'affaire même, et je tacheray à les reçevoir suivant leurs merites.[5] Du reste, je ne sçay rien du tout de ce qui se passe touchant nos affaires, M.r Le Resident luy même[6] n'en a aucune nouvelle. File icon.gif Je conserve pourtant toujours le même degré d'esperance pour obtenir la charge en question, supposant, que, quand par malheur la probabilité se seroit diminuée, vous n'auriés jamais laissé[7] languir en vain un amy aussi passionné d'être avec vous que moy: Ayés la bonté d'assurer de mes treshumbles Respects M.r Michelotti, et si vous voulés bien avoir la bonté, de faire la même chose à M.r Vincenti cy devant Resident[8], que vous avés l'honneur de connoître, il vous pourra peut être eclaircir beaucoup des doutes; au Reste faites moy la justice d'être persuadé que je suis sans reserve Monsieur et Trescher Amy Votre treshumble et tresob[éissant] Serviteur D.r Jean Scheuchzer.

Zuric en hâte ce 10.e 7bre 1718.


Fussnoten

  1. Nicolaus I Bernoulli an Johannes Scheuchzer von 1718.08.06.
  2. Dieser Antwortbrief von Michelotti ist anscheinend nicht erhalten.
  3. Scheuchzer, Johannes, Agrostographia sive Graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum, iisque affinium historia, Tiguri [Zürich] (H. Bodmer) 1719.
  4. Im Manuskript steht "mieu".
  5. Im Manuskript steht "merite".
  6. Giacomazzi, Giuseppe (Lebensdaten unbekannt), ab 1717 venezianischer Resident für Zürich, Bern und Graubünden.
  7. Im Manuskript steht "laisser".
  8. Zuan Maria Vincenti (1671-1746), von August 1714 bis Juli 1717 venezianischer Resident für Zürich, Bern und Graubünden.


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