Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johann Jakob (1718.03.16)

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Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733
Ort Basel
Datum 1718.03.16
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur ZB Zürich. SIGN: Ms. H 318, pp.76-78
Fussnote Auf der Adressseite p.78, Siegel abgerissen, Textverlust bei Datum



File icon.gif Monsieur et tres honoré Patron

Hier au soir je reçûs la chere Vôtre avec le présent que Vous me faites de la troisieme partie de Vôtre Histoire naturelle de la Suisse,[1] dans le temps qu'on commença ici à sonner le tocsin à cause d'un incendie qui venoit de paroitre, c'est le plus terrible embrasement que l'on ait ici vû depuis plus de 100 ans.[2] Il prit son commencement sur les 5 heures du soir à la rue des Couroyers (Gerbergassen) dans une maison d'un Potier d'Etain nommé Grynaeus: Il s'etendit avec tant de rapidité à la quelle contribua beaucoup un vent qui souffloit du Noord-Oüest, que vers les dix heures il y avoit déja neuf maisons reduites en cendre, à la dixieme on a eu le bonheur d'arreter les flammes en sorte qu'on l'a sauvée. La maison de Mr. le Dr. Zuinguer et particulierement celle de son Gendre, qui toutes deux sont fort proches de l'endroit où le feu commençoit, se trouverent en grand danger: mais il en est quitte pour la peur; Le feu a duré toute la nuit, et il dure encore ce matin, mais Dieu merci sans aller plus loin. C'est un furieux ravage que cet incendie a fait, puisque en moins de 4 heures il a devoré plus de deux fois autant File icon.gif de maisons: Dieu veuille avoir pitié des pauvres gens qui étoient Possesseurs de ces maisons, puisqu'ils sont reduits par là à la besace; je le prie aussi qu'il veuille nous preserver de ces funestes accidens.

Le desordre où nous sommes encore, ne me permet pas de m'etendre beaucoup dans cette lettre sur ce que Vous me faites l'honneur de me communiquer touchant l'heureux état de Vos Leçons physiques et mathematiques.[3] Je suis ravi d'apprendre le bon succés qu'elles ont auprés de tant de differente sorte de personnes.[4] Je prie le bon Dieu qu'il continue à verser sa benediction sur tous Vos travaux, à la honte et confusion de la vieille pedanterie, qui pendant si longtemps a sçû mettre tous les obstacles à l'avancement des sciences et des arts solides. Vôtre Meteorologie qui est la troisieme ou plutot comme Vous dites la sixieme partie de Votre Histoire Naturelle[5] m'a fait un vrai plaisir, d'autant que par Vôtre Liberalité je possede aussi la premiere partie la Stoicheiographie imprimée l'an 1716.[6] Je Vous suis de l'une et de l'autre infiniment obligé: mais je trouve que la seconde partie l'Hydrographie imprimée l'année passée 1717[7] me manque encore. Si pour rendre complet mon exemplaire de cet admirable ouvrage à la lecture du quel je me delecte beaucoup, Vous vouliez bien avoir la bonté de m'envoyer aussi cette seconde partie qui me manque, je Vous en aurois bien File icon.gif de l'obligation, et j'en payerois le prix avec grand remerciement, car aprez tant de presens que Vous m'avez déja fait de Vos livres que Vôtre assiduité infatigable produit au Monde, il est bien juste que je songe enfin à payer la valeur de ceux que je n'ai pas encore et que je prens la liberté de Vous demander, ne pouvant les recompenser autrement.

Quant au reste je suis avec un attachement inviolable et plus que je ne sçaurois exprimer Monsieur Votre tres humble et tres-obeissant serviteur J. Bernoulli Dr.

Bâle, ce 16. Mars 1718. [8]

File icon.gif A Monsieur

Monsieur J. Jaques Scheu-

chzer tres Celebre D.ren Me-

decine et Professeur des ma-

thematiques etc.

à

Zuric


Fussnoten

  1. Zusammen mit seinem Brief von 1718.03.12 an Johann I Bernoulli sandte Scheuchzer sein Werk Meteorologia et oryctographia Helvetica. Oder Beschreibung der Lufft-Geschichten, Steinen, Metallen und anderen Mineralien des Schweitzerlands, absonderlich auch der Uberbleibselen der Sündfluth ... (Natur-Geschichten des Schweitzerlands, Teil 3, eigentlich Teil 6), Zürich (H. Bodmer) 1718.
  2. Der hier erwähnte Grossbrand ist beschrieben in Ochs, Peter, Geschichte der Stadt und Landschaft Basel, vol. 8, Basel 1822, p. 77. Dort steht: "Im J. 1718, am 15 Merz, des Nachmittags um 5 Uhr, entstand in der Gerbergaße ein fürchterlicher Brand, der neun Häuser angriff. Man flüchtete in die Baarfüßerkirche. Es wurde aber vieles entwendet, und über das Eigenthum des Geflüchteten fielen Streitigkeiten vor. Eine Brandsteuer ließ man ausschreiben. Im Münster war der Ertrag von 7336 Pf. bey St. Peter von 3663; bey St. Leonhard von 1718; bey St. Theodoren von 968; und in der französischen Kirche von 624. Auf der Landschaft und von fremden Orten bezog man bey 6000 Pf.".
  3. Johann Jakob Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1718.03.12.
  4. Scheuchzers Vorlesungen über das Buch Hiob hatten eine grosse Anzahl Zuhörer aus allen Ständen angezogen.
  5. Scheuchzer, op. cit.
  6. Scheuchzer, Johann Jakob, Helvetiae stoicheiographia, orographia, et oreographia. Oder Beschreibung der Elementen, Grenzen und Bergen des Schweizerlands (Natur-Histori des Schweitzerlands, Teil 1 [eigentlich Teil 4]), Zürich (H. Bodmer) 1716.
  7. Scheuchzer, Johann Jakob, Hydrographia Helvetica. Beschreibung der Seen, Flüssen, Brünnen, warmen und kalten Bäderen und anderen Mineral-Wasseren des Schweizerlands (Der Natur-Histori des Schweitzerlands, Teil 2, [eigentlich Teil 5]), Zürich (H. Bodmer) 1717.
  8. Das wegen Textverlust unvollständige Datum wurde gemäss dem Briefentwurf (UB Basel, Handschriften, L Ia 667, Nr. 14) ergänzt.


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