Bernoulli, Johann I an Wettstein, Johann Caspar (1722.02.07)

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Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Wettstein, Johann Caspar, 1695-1760
Ort Basel
Datum 1722.02.07
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Standort unbekannt
Fussnote



File icon keinbild.gif Monsieur et tres honoré Ami

Je suis charmé de la Lettre que Vous m'avez fait l'honneur de m'ecrire: Elle est remplie d'expressions tres obligeantes; qui sont autant de marques de la continuation de Vôtre amitié et qui m'engagent à Vous assurer de la mienne. Si les foibles instructions que je Vous ai données autre fois Vous ont procuré comme Vous dites quelques avantages, c'est de quoi je me felicite: je Vous prie Monsieur de me faire naitre l'occasion qui me mette en état de Vous faire quelque service plus considerable. Je suis ravi d'apprendre que j'aurai bientot la joye de Vous embrasser ici, je prie le Seigneur qu'il Vous donne pour cela un heureux voyage: c'est un surcroit d'obligation que je Vous ai de ce que Vous avez bien voulu Vous charger des memoires de l'Academie Royale que Mr. Varignon Vous a remis pour moi. Je compte que avant que de partir Vous verrez encore une fois File icon keinbild.gif ce Monsieur, qui est le meilleur et le plus grand de mes Amis que j'aye à Paris, c'est un Homme tres obligeant et avec cela d'une probité à l'epreuve (in dessen Hertz ich nie kein falsches gefunden) en un mot il est autant homme de bien qu'il est sçavant homme; je Vous prie de Lui faire mes compliments, et de lui demander s'il a reçu ma derniere Lettre du 22. 9bre de l'année passée,[1] je croi que la cause de son silence vient de ce qu'il n'a pas encore reçu reponse d'Angleterre sur une commission que je lui ai donnée pour ce pays-là. Il Vous chargera peutetre encore d'autres livres pour me faire tenir, que Vous mettrez dans la caisse de Vos livres, si elle n'est pas encore partie, je Vous en tiendrai compte avec grand remerciment, mais en cas qu'elle fut déja parti, Vous aurez la bonté de me les envoyer par une autre occasion, ou bien de les prendre avec Vous dans la valise si le paquet n'est pas trop gros; j'attens entre autres la Connoissance des temps pour 1722, comme c'est un petit livret en forme d'almanac que l'on donne touts les ans, Vous pourriez Monsieur le porter dans Vôtre poche sans Vous incommoder beaucoup. Excusez la peine que je Vous donne, Vous m'avez offert de si bonne grace la liberté de Vous donner File icon keinbild.gif quelque commission, que je n'ai pas balancé comme Vous voyez de m'en servir, vengez Vous en, je Vous supplie, sur moi et servez Vous de la tres forte disposition où je suis à Vous rendre la pareille toutes les fois que Vous m'en trouverez capable. J'ose Vous assurer que je me ferai un grand plaisir de Vous marquer avec combien de promtitude et de zéle je suis et serai toujours Monsieur et treshonoré Ami Votre tres-humble et tres obeissant Serviteur J. Bernoulli

Bâle ce 7. Fevrier 1722.

P. S. Je suis tres sensible à l'honneur que Vous faites à mon fils[2] de Vous en souvenir: il est presentement à Venize depuis deux ans, mais il en reviendra, et peutetre environ le meme temps que nous aurons l'honneur de Vous revoir ici. J'aurois bien envie d'envoyer à Paris mon second Fils Candidat en Medecine[3] pour s'y perfectionner dans son art, si je trouvois pour lui quelque bonne condition soit pour enseigner de jeunes Gens dans les Mathematiques, qu'il entend fort bien, soit en qualité de change contre un autre jeune homme que je recevrois chez moi et que j'instruirois. Si Vous pouviez seconder mon dessein, Vous augmenteriez infiniment mes obligations.


Fussnoten

  1. [Text folgt]
  2. Nicolaus II Bernoulli
  3. Daniel Bernoulli


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