Bernoulli, Johann I an 'sGravesande, Willem Jacob (1714.03.20)
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | 'sGravesande, Willem Jacob, 1688-1742 |
Ort | Basel |
Datum | 1714.03.20 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | BS UB, Handschriften. SIGN: L I a 674, fol.48-49 |
Fussnote | Am Briefkopf eigenhändig "à Mr. 'sGravesande à Bâle ce 20 Mars 1714". Dsgl. die beiden einzigen Zeilen auf fo.49r |
à Bâle ce 20 Mars 1714
Monsieur
Les marques d'affection que Vous m'avez temoignées autrefois dans l'affaire de la vocation de Leyde ont eté trop sensibles pour n'en étre pas touché:[1] Depuis ce temps là j'ai toujours souhaité de trouver quelque occasion favorable pour Vous donner une preuve de ma reconnoissance; mais le pouvoir ne repondant pas encore à ma bonne Volonté, je me trouve reduit à me contenter de Vous faire paroitre la disposition de coeur où je suis en attandant que je le puisse montrer plus reellement: Voicy donc Monsieur un petit livre de ma composition[2] que je Vous envoye par cette belle comodité qui se presente par le retour de Monsr. Stanian Envoyé Anglois vers les Cantons Helvetiques; Je Vous supplie de l'accepter comme venant d'une personne qui a beaucoup d'egard et de consideration pour Votre merite et sçavoir dans les Mathematiques, dont j'ai vu une preuve suffiçante par l'excellent Traité sur la Perspective que Vous avez publié[3] et que mon Neveu[4] a eu la bonté de me préter; j'y ai trouvé plusieurs regles fort ingenieuses et tres commodes pour la pratique, que l'on ne trouve pas partout ailleurs: Il seroit à souhaiter que Vous prissiez la peine d'ecrire sur les autres parties de l'Optique avec la meme netteté et avec la meme adresse que Vous l'avez fait sur la perspective. Pour ce qui est de mon Essai que voycy je ne sçai s'il y a d'autres Auteurs que Mr. le Chev. Renau, qui aient ecrit au long sur la matiere qui a fait mon sujet, ensorte que si je n'ai pas tout dit qui se pouvoit dire, ou que je n'aie pas dit les choses assez bien, cela me sera d'autant plus pardonnable que Mr. Renau lui meme, qui de sa profession devroit étre un Maitre dans la Marine a fait un Livre sur cette matiere,[5] qui tout beau qu'il paroit est rempli d'erreurs et de paralogismes. Vous étes Monsieur dans un pays où la navigation est le plus cultivée; Vous verrez si j'ai reussi dans mon entreprise ou non, j'aurai toute la deference possible pour Vôtre sentiment: Si j'avois eu la commodité de converser avec des Mariniers, ils m'auroient peut etre pû donner des avis necessaires pour appliquer à la pratique les regles que je donne qui ne sont que purement speculatives; quoique celles de Mr. Renau quand meme elles seroient bonnes ne servissent pas plus que les miennes pour l'usage. Voilà enfin la paix conclue à ce qu'on dit entre l'Empereur et le Roi de France;[6] si celle que Vous avez faite au paravant étoit durable (dont on doute pourtant) il y auroit à esperer que les sciences et les arts recommenceroient à fleurir en Hollande, et que la misere et le mauvais état des fonds publics que l'on avoit allegué pour quoi on ne pouvoit pas offrir des conditions aussi avantageuses que l'on m'avoit fait esperer, ayant cessé, il pouroit bien arriver que la vocation de Leyde eût enfin un succés à mon souhait; Car pour Vous avouer la verité j'ai conservé toujours beaucoup de penchant pour l'air de Hollande, sans nommer les autres causes qui m'arracheroient de la Patrie, si le Destin me vouloit appeller ailleurs. Je suis tres parfaitement Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur J. Bernoulli
J'ai joint encore un Exemplaire de mon Traité pour Mr. Nood,; auquel je Vous prie de le Lui faire tenir par occasion.
Fussnoten
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