Maupertuis, Pierre Louis Moreau de an Bernoulli, Johann I (1730.08.18)
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| Kurzinformationen zum Brief mehr ... | |
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| Autor | Maupertuis, Pierre Louis Moreau de, 1698-1759 |
| Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
| Ort | Paris |
| Datum | 1730.08.18 |
| Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
| Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 662, Nr.3* |
| Fussnote | |
Monsieur
M. de Meyran n'a rien oublié pour tirer de Jomber quelques exemplaires de votre piece[1]; Cela n'a pas eté possible et Jomber a eu la malhonesteté de dire qu'il n'en doneroit pas un. Cependant comme vous me paroissés avoir coeur d'en envoyer en Allemagne en voicy une Douzaine que je vous prie de vouloir bien accepter, comme aussy les lunettes et un objectif d'environ 10 pieds. Je me souviens de vous avoir une fois entendu dire que vous en voudriés avoir un. Celuy cy est du meilleur ouvrier que nous ayons et qui à ce que disent nos astronomes ne cede point à Campani; il y a un oculaire du mesme ouvrier; et je joins 6 programmes[2] et la figure qui vous manque, au pacquet que m. d'Onsenbray se charge de vous faire tenir. Quant au probleme de la courbe aequabilis accessus dans un milieu resistant comme le quarré des vitesses je n'ay monsieur aucune idée que nous en ayons jamais parlé ensemble. Les problemes qui y peuvent avoir le plus de rapport sont ceux de la Tautochrone et de la Brachystochrone dans un milieu resistant etc., qui sont beaucoup plus difficiles et dont vous m'avés donné de tres belles solutions; mais pour la courbe aequab. access. je ne scache point que nous l'ayons cherchée. Je me feray toute ma vie honeur de tenir de vous l'art de resoudre un probleme, et tout ce que je scay de meilleur en geometrie; mais de doner pour miennes vos propres solutions, malgré votre generosité à me les offrir je m'en ferois un grand scrupule, et j'etendray mesme mon scrupule sur cellecy.
Je vous rends monsieur mille graces de la maniere ingenieuse dont vous me faittes voir qu'on peut se passer de la seconde aire; c'est une adresse qui rend la construction de la courbe fort elegante. Pour ce qui est de reduire aux Logarithmes il me semble qu'en faisant on change cette expression en qui est logarithmicable par la regle que vous avés donnée dans les Memoires de 1702.
J'ay veu, presqu'avec autant de peine que vous, les ridicules fautes quon a faittes en imprimant votre piece. J'en ay mesme fait des plaintes à m. Godin. Je m'engage avec plaisir à veiller à l'impression de celle que vous ferés sur l'inclinaison des orbites et je vous reponds de l'exactitude de l'Editeur. Votre Errata n'est point encor imprimé.
Je ne crois pas la conversion de m. de Meyran au sujet des forces vives une chose esperable, apres tout ce que vous avés fait pour cela, tout le monde y perdroit sa peine: Je seray cepenpendant charmé quand il voudra de Luy dire ce que je pourray des excellentes choses que vous m'avés apprises sur cette matiere que je regarde comme la moins contestable de toute la philosophie. Je suis avec beaucoup de respect Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Maupertuis.
Permettés moy monsieur de presenter mes tres humbles respects à madame et mademoiselle Bernoulli et a m.r votre fils et m.r votre neveu.
de Paris vend. 18. Aoust 1730.
Fussnoten
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