Bilfinger, Georg Bernhard an Bernoulli, Johann I (1721.01.29)

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Autor Bilfinger, Georg Bernhard, 1693-1750
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Tübingen
Datum 1721.01.29
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 653, Nr.6*
Fussnote Eigenhändiger Auszug aus Bibliotheque Angloise, t. VI. partie II., Amsterdam, pp.402 sqq.



File icon.gif Vir Magnifice,

et

Mathematice Princeps.

Postquam me morosae febris quotidiani insultus tandem aliquando, post menses aliquot, redire patiuntur ad officium, nolo committere, ut, quas Tibi debeo litteras, ulterior mora impediat. Sunt hisce Litteris addita aliquot Jconis Tuae exempla, quae ab amicis in eum finem mihi communicata sunt. Emendati sunt quidam prioris typi errores, video tamen superesse, quos corrigi non potuisse suspicor. Vitam File icon.gif typis exscriptam proxime expecto. Ex Actis Lips. mense majo et Junio[1] intellexi, postquam redire mihi licuit ad studia, Doctissimum filium Tuum nondum ea vidisse, quae T. VI, P. II, p. 402 sqq. Bibliothecae Anglicanae leguntur.[2] Quod enim ipse saltim suspicatur in Schediasmate mense majo,[3] id aperte hic Taylorus prodidit. Facit rei indignitas, ut non sine nausea legam imputationes et declamationes tanto ineptiores, quod earum nonnisi in Autore Anglo exemplum invenire potuerunt Bibliothecae Auctores. Describam tamen, aversaeque paginae illinam, ut intelligas, quousque impetus istorum hominum progrediatur. Cetera Tuo, quem penitus ambio, favori me sollicite commendo

Tubingae d. 29. Jan. 1721.

Tuae Magnificentiae ante omnes Cultor demississimus, M. Georg Bernh. Bülffinger, Stipendii Repetens.

File icon.gif Biblioth. Angloise T. VI, P. II, p. 402 sqq.

Art. IV. Sixieme Extrait des Memoires Philosophiques de la Societé Royale. Mars, Avril et Maj. 1719, N.o 360.

I. De Maximis et minimis, quae in motibus Corporum Coelestium occurrunt etc.

II. Apologia D. Brook Taylor, J. U. D. et R. S. S. contra V. C. J. Bernoullium, Math. Prof. Basileae.

On a vu dans les Acta Eruditorum de Leipsic pour les Années 1716, p. 261 et 1718, p. 262 que Mr. J. Bernoulli accuse quelques Sçavans Anglois, et Mr. Taylor en particulier, de piller impunement les Sçavans Etrangers, de se parer de leurs biens, et de crier ensuite au voleur contre les gens d'outre-mer. On y reproche sur tout au Geometre Anglois de s'etre approprié les decouvertes de Mr. Bernoulli et d'autres, et on ne lui fait pas ce reproche sans le charger d'injures. Mr. Taylor repond en substance à cela, qu'il n'a traité durement, que les Partisans de Mr. Leibniz, entre lesquels il confesse, que Mr. Bernoulli tient le premier rang; qu'il ne l'a fait, que pour vanger la hauteur injurieuse, avec laquelle ils ont eux memes traité tous les Sçavans Anglois; qu'il n'a jamais emploié d'autre Analyse, que la sienne, à l'exception de l'Isoperimetre, en quoi il reconnoit avoir suivi d'autres personnes; que dans le memoire inseré dans le Journal de Leipsic pour l'Année 1718 le Professeur de Bâle n'a fait, que copier Mr. Taylor et Mr. Bernoulli son propre frere, quoiqu'en les volant il affecte de dire beaucoup de mal de l'un et de l'autre; et qu'enfin l'ancienne Analyse de Mr. Bernoulli etoit detestable; ce que l'on prouve par quelques demonstrations, qui tendent à en faire voir l'erreur.

Si Mr. Bernoulli veut repondre, il aura beau jeu; car Mr. Taylor declare dans les formes, qu'il ne repliquera point, et peut etre n'en File icon.gif a-t-on deja, que trop fait de part et d'autre. Jl me semble, que les Sçavans ne devroient point faire des querelles nationales de leurs querelles particulieres. Jl conviendroit surtout à ceux, qui empruntent d'etre modestes, ou de marquer leurs reconnoissances. Mais les gronder, apres les avoir pillés! cela passe la raillerie; et le fameux Mr. Dryden eut beau deploier son esprit pour s'en laver, il n'y reussit pas entierement. Ce Poete donna 1691 une Comedie, qui a pour titre, L'Amour du soir, ou le faux Astrologue. Ce n'etoit presque qu'une traduction du feint Astrologue de Mr. Thomas Corneille. Cependant Dryden affecta d'y mettre une preface fort étudiée, ou il drappa d'importance le Theatre Francois. Je n'en traduirai que les paroles suivantes, par ou l'on jugera du reste.

Apres tout il faut avouer, dit il, que la pluspart des Comedies, que l'on ecrit depuis peu, tiennent trop de la Farce. Mais ceci doit arriver necessairement, jusqu'à ce, qu'on s'abstienne de traduire les Pieces des francois; car leurs Poetes, n'aiant pas asses de jugement pour peindre d'apres nature, sont obligés de suppleer à ces defauts par des postures extravagantes, et par des grimaces ridicules.

Cette preface et ces airs de hauteur ne couvrirent point le Plagiat. Jl y avoit trop de francois en Angleterre pour ne pas decouvrir la meche. Mr. Dryden fit bonne mine à mauvais jeu, et se contenta dans un Epilogue de confesser la dette, en ajoutant, que l'on etoit en guerre avec les francois, qu'il leur couroit sus comme a des Ennemis, et que ce qu'il leur enlevoit, etoit de bonne prise.


Fussnoten

  1. Bernoulli, Nicolaus II, Nic. Bernoulli Jo. fil exercitatio Geometrica de Trajectoriis Orthogonalibus, continens varias earum tum inveniendarum tum construendarum methodos, sua vel Demonstratione vel Analysi munitas, cum praemissa discussione quarundam ejusdem problematis solutionem, in: AE Maji 1720, pp. 223-237 und Bernoulli, Nicolaus II, Enodatio alicuius problematis Geometrici a Cel. Jac. Hermanno propositi; atque de Inveniendis Curvis Algebraicis, ab eodem Viro propositis, quae non sint indefinite rectificabiles, habeant tamen aliquos arcus rectificationem admittentes, in: AE Junii 1720, pp. 269-285.
  2. Es handelt sich um eine Rezension der Apologia D. Brook Taylor, J. U. P. et R. S. S. contra V. C. J. Bernoullium, Math. Prof. Basileae. Sie ist als zweiter Teil des Art. IV, Sixieme Extrait des Memoires Philosophiques de la Societé Royale abgedruckt in: Bibliotheque Angloise T. VI, P. II, Amsterdam 1719, pp. 403-406.
  3. Op. 116


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